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Nigéria/BAD : Blanchi des accusations de mal gouvernance, Akinwumi Adesina réélu pour un second mandat

Akinwumi Adesina, président de la BAD

Seul candidat à sa propre succession, le Nigérian était assuré d’une victoire évidente, même si cela n’a pas été par acclamation comme c’était le cas pour ses deux prédécesseurs. A 100% des voix, le nigérian Akinwumi Adesina vient de remporter une nouvelle victoire sur ceux qui en voulaient à sa gouvernance.

« Cette élection est historique, c’est la première fois qu’un président est élu avec 100 % des voix », a souligné Akinwumi Adesina lors de la cérémonie de clôture des assemblées annuelles, remerciant les gouverneurs de la banque « d’avoir choisi la continuité » et « de renforcer l’institution ». « La BAD aura besoin de chacun d’entre vous », a-t-il ajouté.

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Seul candidat à sa réélection, le Nigérian a été reconduit à son poste ce 27 août 2020 lors des assemblées annuelles virtuelles de l’institution pour cause de pandémie. Contrairement à ce qu’auraient souhaité ses plus fervents partisans au sein des actionnaires africains de la banque (majoritaires à hauteur de 60 %), le Nigérian n’a pas été réélu par acclamation comme cela avait été le cas pour ses deux prédécesseurs, le Rwandais Donald Kaberuka et le Marocain Omar Kabbaj.

Il l’a été à l’issue d’un vote – comme décidé en février par le comité en charge de l’élection -, ne décrochant pas seulement la double majorité requise, auprès des actionnaires africains et de l’ensemble des actionnaires, mais une unanimité totale, avec 100 % des voix africaines et 100 % du total des voix.

La veille de l’élection, lors de la cérémonie d’ouverture des assemblées annuelles, le président ivoirien, Alassane Ouattara, avait rappelé son soutien au candidat nigérian, affirmant « souhaiter » sa réélection.

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En poste depuis mai 2015, Akinwumi Adesina rempile donc pour un mandat de cinq ans afin de continuer à mettre en œuvre les cinq priorités qu’il a assignées à l’institution, les « high 5 », à savoir : nourrir, électrifier, industrialiser, intégrer le continent et améliorer la qualité de vie de ses habitants.

Même si elle était attendue, cette reconduction est une victoire pour l’ancien ministre de l’Agriculture nigérian, fragilisé depuis le début de l’année par des accusations de mauvaise gouvernance – dont il a toutefois été blanchi.

T.M. et Jeune Afrique