Voulez-vous faire couvrir un événement par Togo Matin?

Opposition togolaise :l’ANC enterre définitivement les espoirs d’un futur rapprochement

Jean-Pierre Fabre

L’Alliance nationale pour le changement (ANC) a tenu comme prévu son Conseil national samedi dernier. À l’issue de cette rencontre que beaucoup attendaient impatiemment, on lit à travers les lignes que le parti de Jean-Pierre enterre définitivement les minces espoirs que nourrissaient certains compatriotes et acteurs politiques de voir les partis de l’opposition se mettre à nouveau ensemble.

On note à l’issue du Conseil national que l’ANC ne compte plus participer à une Coalition dans ce pays. Visiblement, le maire du Golfe 4 et ses lieutenants encaissent difficilement le coup. Les résultats de leurs différentes participations à des regroupements sont plutôt décevants. Déjà avec le Collectif sauvons le Togo (CST), c’est dans la mésentente que les partis se sont séparés.

Après les législatives de 2013 et pendant des mois, les anciens membres du CST se sont livré une guerre sans merci. Entre l’ancien parti d’Agbéyomé Kodjo, l’Organisation pour bâtir dans l’union un Togo solidaire (Obuts) et l’ANC, l’on a eu du mal à s’accorder sur la destination d’un siège de député. L’ancien Premier ministre accusait le parti de l’ancien chef de file de l’opposition, de l’avoir volé. D’un autre côté, le Mouvement des républicains centristes (MRC) répandait l’information selon laquelle Jean-Pierre Fabre aurait trahi leur combat en prenant de l’argent auprès du pouvoir de Lomé. Ensuite, à partir de 2017, alors que Jean-Pierre Fabre était en tournée internationale, il a été rattrapé par l’épisode du 19 août.

Lire également : Tenue d’un Conseil national / que réservent encore Jean-Pierre Fabre et son parti au public ?

L’on enregistrera quelques jours après la naissance de la Coalition des 14. Ce fut un fiasco. Point besoin de revenir ici sur les péripéties de cette opposition réunie au sein de la C 14. Les résultats de l’élection présidentielle de 2020 sont à l’image des décisions prises pendant tout ce temps, notamment le boycott des législatives et le rejet en bloc des compromis proposés.

Aujourd’hui, Jean-Pierre Fabre et son parti rejettent les résultats de cette élection et s’insurgent contre ceux qu’ils qualifient de « prétendus amis », une accusation à peine voilée à l’endroit de la Dynamique monseigneur Kpodzro (DMK). Pour le leader de l’ANC, la DMK voulait tout simplement l’éliminer politiquement. L’on a d’ailleurs assisté à une guerre médiatique entre les deux entités.

Monsieur Fabre avait même menacé de vouloir assigner monseigneur Kpodzro en justice pour ses accusations de traîtrise à son endroit. Ce dernier n’hésitait pas à le traiter de « Juda » pour n’avoir pas accepté de s’aligner derrière le candidat Agbéyomé Kodjo de la DMK. L’ANC de son côté traite les membres de la DMK de « fossoyeurs de l’alternance », qui créent de la confusion en continuant de réclamer une prétendue victoire.

TM