A travers une série de questions et réponses rendue publique il y a quelques jours, l’ancien Premier ministre du Togo, Agbéyomé Messan Kodjo et candidat malheureux à l’élection présidentielle du 22 février 2020, finit par convaincre toute l’opinion nationale et internationale de son état de perdition avancée. Ce sont sans l’ombre d’un doute, les divagations d’un retraité politique en recyclage.
Qu’a-t-il encore au juste à prouver au peuple togolais pour le narguer autant ? Après avoir occupé de hautes fonctions dans ce pays et avoir dirigé des régies financières qui ont été très mal gérées, Agbéyomé Kodjo prétend pouvoir gouverner le Togo et faire le bonheur de ses compatriotes. Pur mensonge ! Quel rôle a-t-il au juste joué dans l’entourage du général Gnassingbé Eyadema, lui le grand érudit, pour que Faure Gnassingbé soit obligé aujourd’hui de tout refaire ?
Tout ce qu’il a su faire, c’est de s’assurer ses vieux jours et garantir l’avenir de ses enfants. Même ses frères dans le Yoto se plaignent, alors qu’il a été l’un des hauts dirigeants de ce pays. Premier ministre, président de l’Assemblée nationale, directeur général du Port autonome de Lomé (Pal), etc… mais tout cela pour quel résultat ? Rien du tout. Et pourtant, il se permet de surfer sur les fantasmes d’une catégorie de Togolais complètement ignorante des vrais enjeux politiques du pays. Et les envies de vendetta d’un prélat en fin de vie aidant, monsieur Kodjo se croit encore à l’époque où il pouvait décider du sort de tout le monde.
Participer à une élection, c’est un droit pour tout citoyen jouissant de toutes ses aptitudes physiques et mentales. Toutefois, ne devient pas président d’un pays, qui le veut, mais qui peut. Le candidat de la dynamique Kpodzro qui se dit vétéran en politique, devrait comprendre qu’il ne s’agit pas d’une partie de cache-cache.
Les résultats de son parti aux législatives de 2018 et aux locales de 2019 auraient dû lui mettre la puce à l’oreille et lui faire comprendre que lui-même et tous ceux qui le soutiennent avaient perdu d’avance. C’est juste une affaire de bon sens. Mais surtout, lorsque l’on se rend à une compétition électorale, l’on se soumet aux textes en vigueur et aux institutions compétentes.
Malheureusement monsieur Kodjo a outrepassé ses prérogatives et continue de se ridiculiser. La page de l’élection présidentielle de 2020 est tournée depuis fort longtemps par les Togolais et la communauté internationale qu’il se vante d’avoir de son côté. N’a-t-il pas lu tous les messages de félicitations et desoutien reçus par le Président de la République, son Excellence Monsieur Faure Gnassingbé ? Que représente aujourd’hui Agbéyomé Kodjo dans le protocole d’Etat ? Personne, rien du tout. Même son poste de député obtenu difficilement à la faveur du boycott des principaux partis de l’opposition en 2018, ne semble plus lui aller.
Qui peut-il emballer avec ses promesses démagogiques, en affirmant vouloir « récupérer sa victoire par tous les moyens légaux » ? De quoi dispose-t-il pour prouver sa prétendue victoire ? Son dispositif de compilation qui fut un fiasco ? « Même si tu n’aimes pas le lièvre, reconnaît qu’il court plus vite que toi ». Agbéyomé Kodjo ferait mieux de revenir sur terre au risque de se retrouver dans un hôpital psychiatrique un jour.