Photographie/ James Barnor Une bibliothèque vivante à découvrir…

James Barnor

Dans cette période de crise sanitaire, à défaut des spectacles, l’Institut français du Togo propose sur sa page Facebook des petites interviews d’acteurs togolais qui font la différence dans leur secteur. La récente interview est consacrée à une passionnée de culture, Barbara Amouzou-Lokadi. Fille d’artiste, elle n’hésite pas à visiter centres culturels, galeries et défilés de Lomé et du monde pour étancher sa soif de culture. Grâce au programme « Courants du Monde », elle a pu renforcer ses capacités en organisation d’expositions. Dans ladite interview, Barbara a recommandé au public la découverte d’un ancien photographe. Il s’agit du Ghanéen James Barnor.

D’après Barbara Amouzou-Lokadi, les œuvres du Ghanéen James Barnor méritent d’être connues. Ainsi, elle a parlé dans son entretien d’un livre intitulé « James Barnor Ever Young » qui aborde les œuvres de ce photographe.  « Ce que je voudrais partager avec vous, c’est ce très beau livre qui parle de James Barnor qui est un photographe ghanéen qui a plus de 90 ans, et c’était un photographe de Kwame N’krumah. C’est une bibliothèque vivante », a précisé Barbara Amouzou-Lokadi. Elle a ajouté qu’elle aime beaucoup son travail,  mais malheureusement elle trouve qu’on ne parle pas de nos anciens qui ont abattu du très bon boulot que ce soit dans l’art ou la photographie.

Que retenir de James  Barnor ?

Né le né le 6 juin 1921 à Accra (Côte de l’Or actuel Ghana), James  Barnor est un photographe portraitiste ghanéen. Photographe travaillant à Londres depuis les années 1990, sa carrière s’étend sur six décennies bien que son œuvre ait été reconnue tardivement.

D’abord pour répondre à la demande de sa clientèle, il se spécialise dans le portrait. Alors en  1947, il s’est formé au portrait. Ensuite, il a été formé à la photo de presse pour le « Daily Graphic » et s’est focalisé sur des reportages qui racontaient la vie des gens.

Surnommé Lucky Jim, il est le premier journaliste photo à temps plein dans les années 1950. Il collabore au magazine sud-africain « Drum », fondé en 1951 pour lequel il réalise de nombreux portraits de femmes africaines.

Il documente en photographie la vie du Ghana juste après son indépendance, mais prend peu de clichés politiques, le seul notable représentant une manifestation devant l’ambassade de Rhodésie du Sud à Londres en 1960. Puis il passe une décennie en Grande-Bretagne où il photographie aussi bien la diaspora ghanéenne, de jeunes mannequins africains, des mariages, des mondanités ou des sportifs comme Mohamed Ali.

En décembre 2017 et janvier 2018, il est l’invité d’honneur des Rencontres africaines de la photographie à Bamako.

Une œuvre de James Barnor

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