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Politique togolaise : bientôt la fin du radicalisme au sein de l’opposition ?

Mme Adjamagbo-Johnson

L’opposition togolaise va-t-elle enfin accepter de changer de fusil d’épaule en quittant le radicalisme, le populisme pour le réalisme politique ? C’est ce que l’on pourrait croire en écoutant les propos tenus il y a quelques jours par Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, membre de la Dynamique monseigneur Kpdodzro.

« Le Togo ne peut plus se payer le luxe de traîner une situation conflictuelle qui dure depuis des années. Le prix payé est trop élevé. Il est temps qu’on règle les problèmes structurels pour que l’on travaille pour le développement du pays », a déclaré madame Adjamagbo au micro d’une radio privée. Venant d’elle, cela surprend tout de même. L’on a toutefois envie de dire que ce n’est pas trop tôt. L’on peut sans doute reprocher des choses au parti au pouvoir. Mais, l’opposition par son radicalisme n’a pas du tout arrangé les choses. Comme le reconnaît l’ancienne coordinatrice de la Coalition des 14, cela fait des années que cette situation conflictuelle dure. Mais jusqu’à quand ? N’est-il pas temps d’aller vers « le grand pardon ? », une longue trêve générale, tourner la page pour converger toutes les énergies vers un seul et unique objectif : le développement du Togo ? C’est visiblement ce que conseille Brigitte Adjamagbo.

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Ses collègues de l’opposition sont-ils prêts à lui prêter une oreille attentive ? Le problème de l’opposition togolaise est qu’elle a toujours voulu tout obtenir sur le champ. C’est le tout ou rien. Tant que l’on n’obtient pas toutes les conditions permettant d’obtenir le pouvoir ici et maintenant, on rejette tout en bloc. Malheureux pour elle, en procédant de cette façon, elle s’est plus éloignée du pouvoir qu’elle ne s’en est rapprochée ces dernières années.

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Certaines avancées qu’elle a refusé d’exploiter en claquant la porte, lui auraient sans doute permis d’être aujourd’hui dans une position plus confortable. Par-dessus tout, elle refuse toujours d’admettre qu’il lui faut changer sa politique. À présent qu’une voix en son sein se prononce pour une politique plus responsable, peut-être que le déclic viendra.

La rédaction