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Présidentielle de 2020 / Agbéyomé Kodjo durcit le ton

Agbéyomé Kodjo

A quelques semaines de l’élection présidentielle de 2020, les conditions de son organisation sont devenues le nouveau cheval de bataille des partis politiques de l’opposition. Après l’Alliance nationale pour le changement (ANC) de Jean-Pierre Fabre et le Comité d’action pour le renouveau (Car) de maître Yaovi Agboyibor, c’est au tour du Mouvement patriotique pour la démocratie et le développement (MPDD) d’Agbéyomé Kodjo de s’y mettre.

Voyant l’élection présidentielle approcher à grands pas, tous les candidats déclarés ou non, voudraient mettre toutes les chances de leur côté. Comme d’habitude l’opposition voit des conditions taillées aux mesures du pouvoir. En effet, les conditions dans lesquelles le scrutin est sur le point d’avoir lieu ne rassurent pas du tout l’opposition. Comme à l’ANC et au Car, au MPDD, l’on voudrait voir un dialogue s’ouvrir pour se pencher sérieusement sur la question.

Vu le temps qui reste avant la tenue de cette élection dont le premier tour devrait avoir lieu en février prochain, le gouvernement ne pourra peut-être pas répondre à cette attente. D’ailleurs, le MPDD se rend lui-même clairement à l’évidence. « Nonobstant les appels et propositions de l’opposition républicaine, le pouvoir semble de plus en plus emmuré dans sa volonté d’organisation unilatérale de l’élection présidentielle », a déclaré monsieur Kodjo. Il faut tout de même faire remarquer que la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) est actuellement aussi constituée de partis de l’opposition dont le Car.

C’est la même Ceni qui a permis d’organiser les élections locales auxquelles ont pris part les partis comme le MPDD. Malgré tout, Agbéyomé Kodjo et ses collègues ne semblent plus avoir confiance en ce qui est fait. Le parti fustige aussi le nouveau code électoral qui octroie le droit de vote aux Togolais de la diaspora. Le MPDD pense que cela n’est pas fait de façon à favoriser les compatriotes vivants à l’extérieur. Il les invite donc à « une mobilisation sans précédent pour obtenir de meilleures conditions d’organisation à même de garantir la vérité des urnes ».

Le président du MPDD voudrait-il rééditer l’exploit de Tikpi Atchadam, président du Parti national
panafricain (PNP) ? Peut-être, mais les circonstances s’y prêtent-il ? De plus, une mobilisation des compatriotes de la diaspora pourrait-elle pousser le gouvernement à suspendre le processus électoral alors que ce dernier a aujourd’hui plus que jamais tous les leviers en mains ?