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Réouverture partielle des lieux de culte : un premier pas vers la normalisation totale ?

Le ministre Payadowa Boukpessi
Le Togo a fermé les lieux de culte sur son territoire il y a quelques semaines lorsque la situation de la pandémie du coronavirus devenait incertaine. Ce sont en effet des lieux où la fraternisation ne favorise pas le respect des mesures barrières dont la distanciation physique et le fait de ne pas se serrer les mains ou s’embrasser. Mais dans quelques jours, les fidèles des différentes religions que compte notre pays pourraient à nouveau communier avec leurs prochains.

Le pasteur Edoh Komi, président du Mouvement Martin Luther King (MMLK), La voix des sans voix, adjoint au maire du Golfe 2 interpellait il y a quelques jours, les autorités en charge des cultes. Pour lui, la lutte contre le coronavirus passe aussi par le spirituel et il est temps de donner la possibilité aux Togolais d’implorer Dieu en faveur de leur pays.

Il faut préciser que le pasteur Edoh Komi avait soutenu dès le départ la fermeture des lieux de culte, étant lui-même un responsable religieux. Mais apparemment, les cultes en groupe lui manquent. Il est vrai que certains pays africains ont autorisé la reprise des activités religieuses depuis quelques semaines déjà. Mais l’on sait aussi que dans la lutte contre le coronavirus, il est suicidaire de vouloir faire du suivisme. Chaque pays ayant sa spécificité, les dirigeants prennent le temps d’analyser l’évolution de la situation avant d’agir. Et surtout, la prudence doit être de mise. Il ne sert à rien de se presser pour s’en mordre plus tard les doigts.

Mais comme les autorités ont à cœur l’épanouissement de la population, notamment sur le plan de la liberté religieuse, elles ont entamé des démarches envers les leaders religieux afin de réfléchir aux différentes modalités de réouverture. Le ministre Payadowa Boukpessi, en charge des Cultes, a tenu une réunion avec eux le mois dernier. Il leur avait été demandé de faire des propositions.

L’on semble avoir évolué sur cette voie, puisque Le ministre en charge de l’Administration territoriale et le responsable du comité de gestion de la riposte ont convenu mardi à Lomé avec les responsables religieux du pays, d’une « ouverture progressive, partielle et d’expérimentation du respect des gestes barrières », qui pourra éventuellement déboucher sur une réouverture générale.

En d’autres termes, la population dans son ensemble ne prendra pas d’assaut les lieux de culte au même moment. La Conférence épiscopale (l’église catholique), le Conseil chrétien et l’Union musulmane sont autorisés chacun à ouvrir cinq églises et mosquées dans chaque région administrative, et trois par préfecture chacune.

Au niveau de la préfecture du Golfe, les entités citées sont autorisées à ouvrir neuf lieux de culte chacune, contre sept pour chacune dans celle d’Agoè-Nyivé. La Fédération des associations et organisations chrétiennes (FAOC) a, quant à elle, été autorisée à rouvrir 39 églises sur le territoire, à raison d’une par préfecture. Tout cela se fera sous le contrôle des autorités. Il faut préciser qu’aucune date n’est encore vraiment indiquée.

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