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Tempête au sein de l’ANC : la lucidité politique d’Isabelle Ameganvi qui surprend

Dans l’affaire opposant le bureau national de l’Alliance nationale pour le changement (ANC) à certains de ses membres de la diaspora, Isabelle Ameganvi, la deuxième vice-présidente de ce parti fait preuve d’une rare lucidité politique. Cela ne peut que surprendre ceux qui connaissent la ligne politique traditionnelle de l’ANC.

Il y a quelques jours, une correspondance signée par des membres de différentes sections de l’ANC en Europe et en Asie, rejetait les décisions du Conseil national du parti et exigeait la tenue d’un congrès afin de renouveler les instances du parti. La deuxième vice-présidente du parti a fait une sortie médiatique des plus attendues hier pour remettre les pendules à l’heure.

«Ce courrier ne provient d’aucune fédération, mais de neuf personnes issues de certaines fédérations de la diaspora. Ce courrier, même s’il venait d’une seule fédération, ne peut pas remettre en cause les décisions prises par 109 fédérations que compte le parti. Cette initiative ignore les dispositions légales du parti. Ce sont des gens qui veulent se faire entendre et voir un peu. Cela ne nous ébranle pas du tout », déclare Isabelle Ameganvi.

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Cette nouvelle sortie relance donc le débat sur la sérénité qui semble sur le point de quitter le parti de Jean-Pierre Fabre. Pour Isabelle Ameganvi, « l’ANC reste et demeure l’ANC ». Mais, qu’en est-il de la décision du parti de ne plus boycotter aucune discussion au Togo ? C’est ici qu’on découvre la toute nouvelle lucidité politique de l’ANC.

« Nous sommes obligés de discuter avec le pouvoir ne serait-ce que pour faire entendre nos revendications », affirme Isabelle Ameganvi. Même si le parti du maire du Golfe 4 affirme garder sa ligne traditionnelle, il faut reconnaître que l’ANC a revu légèrement sa position. Par le passé, le parti optait souvent pour la politique de la chaise vide.

Les résultats d’une telle politique ont été catastrophiques. Désormais, l’ANC semble avoir compris la nature des vrais enjeux. « Avec ou sans nous, le pouvoir organisera les élections régionales », admet madame Ameganvi. Voilà une position qui ne devrait pas être facile à expliquer aux militants habitués au radicalisme, mais qui est tout de même la preuve d’une grande lucidité.

La rédaction