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Togo : La présidentielle de 2020 est déjà au centre de tous les calculs

Togo-Unir-préparatifs-présidentielles-2020
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Ces derniers temps des mouvements inhabituels sont observés sur la scène politique au Togo. Pour les profanes, cela n’a rien d’extraordinaire. Surtout que l’on vient de connaître une grave crise avec l’élection de toutes les incertitudes. Donc aucune activité politique actuelle ne devrait sans doute pas donner l’occasion à quelque interprétation que ce soit. Toutefois, les gesticulations de la Coalition des 14 qui menace de reprendre les manifestations, le calme et la sérénité au niveau du pouvoir, l’émergence de nouveaux acteurs, ne sont pas du tout à négliger. 2020 n’est pas loin.

La Coalition tente de remobiliser en utilisant des propos susceptible d’exciter la sensibilité des
militants : « ce n’est pas le temps de se décourager. Ce qui s’est passé le 20 décembre ne doit nous affaiblir. Au contraire, c’est plutôt le moment d’intensifier la lutte », peut-on les entendre déclarer. « L’alternance interviendra au plus tard en 2020 », a promis la Coordinatrice de
la Coalition, Brigitte Kafui Adjamagbo Johnson.

Le Parti national panafricain (PNP) membre de la Coalition, à l’origine de la crise née le 19 août 2017 au Togo, menace de mettre en œuvre une nouvelle phase de sa déclaration de Tchamba. On est tenté de se demander de quoi il s’agit exactement. Jean Eklou, président national de la jeunesse de l’Alliance nationale pour le changement (ANC), se donne six mois pour remobiliser les troupes et provoquer la révolution. Encore une fois des paroles qui font rêver.

 

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Mais, une chose est constante chez ces partis : on veut maintenir la flamme dans la perspective non seulement d’éventuelles élections locales, mais aussi de la présidentielle de 2020. De nouveaux acteurs sont arrivés sur la scène politique que ce soit dans les partis traditionnels ou les plus jeunes. On sent un jeu de positionnement sournois qui s’opère. Des mouvements aussi naissent et prennent des positions en faveur de l’un ou l’autre camp. Au niveau du parti au pouvoir, l’apparente détente ne signifie pas qu’on a baissé la garde. Du travail et de la réflexion sont sans doute en cours pour bondir le moment venu.

Les préparatifs de l’élection de 2020 au Togo sont aussi activement en cours et peut-être même très avancés. Les sommités du parti n’hésitent pas à exprimer clairement le fait que la prochaine étape, ce sont non seulement les élections locales mais aussi la présidentielle de 2020. Beaucoup d’actions sur le terrain sont assurément des paramètres à prendre en compte.

 

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La constitution tardive d’un  nouveau gouvernement après la démission de celui dirigé par le Premier ministre Klassou suite aux élections législatives passées est aussi analysée par certains dans ce sens. Pour ces leaders d’opinions, le gouvernement qui sera constitué devra travailler
pour la bonne tenue des prochaines élections et surtout faire en sorte que le parti au pouvoir puisse préserver et pourquoi pas, augmenter sa popularité.

Il est évident face à tous les mouvements et à tous les propos tenus ici et là que 2020 est déjà au centre de tous les calculs. Il reviendra maintenant aux acteurs engagés dans ce challenge, tout en œuvrant chacun pour l’essor de son camp de penser à l’intérêt national.
Aucune velléité d’exclusion n’a plus le droit d’exister. Toutes les voix doivent s’exprimer afin que les Togolais fassent librement leur choix.

 

Edem Dadzie