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Tout se précise pour le scrutin présidentiel de 2020

C’est entre le 19 février et le 5 mars 2020 que devra se tenir le prochain scrutin présidentiel au Togo. Suivant les dispositions de la Constitution togolaise, la Cour constitutionnelle vient de fixer – sinon de rappeler- la fourchette de temps dans laquelle devra se dérouler la prochaine présidentielle au Togo. Son communiqué, en date d’hier 31 octobre, invite le gouvernement et les différentes personnes intéressées par l’élection présidentielle « à se conformer auxdites dispositions et à l’ensemble des textes en vigueur régissant le scrutin ».

 

 

Selon l’institution dirigée par Aboudou Assouma, aux termes de l’article 61 de la Constitution du 14 octobre 1992, le scrutin relatif à l’élection présidentielle est ouvert 75 jours au plus tôt avant la fin du mandat présidentiel et 60 jours avant la fin du mandat présidentiel en cours. Conséquence logique : « Le mandat du président en exercice qui a débuté le 4 mai 2015 (date de prestation d serment), prend fin le dimanche 3 mai 2020. En conséquence, le prochain scrutin doit être ouvert sur convocation du corps électoral au plus tôt le 19 février 2020 et au plus tard le 5 mars 2020 », note la Cour.

Bienvenue dans le Togo électoral de 2020 !

Cinq ans se sont écoulés depuis la dernière élection présidentielle de 2015, qui a connu la participation de cinq (5) candidats : Faure Gnassingbé du parti UNIR, Jean-Pierre Fabre de l’ANC et de CAP 2015 ; Aimé Gogué de l’ADDI ; Komandega Taama du NET ; Mohamed Tchassona du MCD.

Aujourd’hui, à la veille du prochain scrutin présidentiel, beaucoup de choses ont changé. Précédemment, le président de la République était élu pour un mandat de 5 ans, renouvelable sans limitation. Désormais, depuis le vote en mai dernier par l’Assemblée nationale d’un ensemble de réformes, le président de la République togolaise sera élu par un mode de scrutin à deux tours (art 60 modifié), pour un mandat de 5 ans renouvelable une seule fois (art. 59).

Le vote de la diaspora togolaise pourrait être effectif en 2020. En réponse à cette revendication qui a été entre autres, au cœur des évènements d’Août 2017, et recommandée ensuite par la feuille de route de la Cédeao, le gouvernement un projet de loi a été adopté il y a quelques jours par le Conseil des ministres. Il modifie et complète des dispositions des titres I et IV du code électoral, en précisant les conditions dans lesquelles les Togolais de l’extérieur peuvent prendre part à des consultations électorales nationales.

Quant aux partis d’opposition, les événements d’Août 2017 et leur corolaire de manifestations répétitives de rue leur a tant perché haut, autant qu’ils ont vite achevé leur chute vertigineuse. Elle a aujourd’hui perdu ses repères, voire son existence. Elle n’a pas su mettre à profit toutes ces occasions. Tout simplement, elle s’insère difficilement dans les affaires politiques. Avec à la clé beaucoup de jeux de trahison, de fourberie et d’autoflagellation voire d’autodestruction.

L’inconstance et l’inconsistance caractérisent leurs programmes de société, leur attitude : l’inaptitude de leurs stratégies de conquête du pouvoir. Beaucoup de ces opposants extériorisent une certaine arrogance qui les écarte loin du peuple.

 

Tourbillon de déclaration de candidatures…

Alors que la candidature du parti UNIR au pouvoir se fait attendre, Il y a du monde autour du scrutin à venir. Sept candidats se sont déjà prononcés pour 2020. On peut les classer en deux familles : des outsiders, et des éternels losers. L’ancien premier ministre togolais Kodjo Agbéyomé, actuellement député à l’Assemblée nationale ; Jean-Pierre Fabre, ancien chef de file de l’opposition togolaise qui a désigné par son parti.

Début septembre passé, c’était un ancien haut cadre du FMI qui a annoncé face à la presse sa candidature à la présidentielle de 2020. Il s’agit de Ekoué Gamessou Kpodar qui a annoncé avoir pris une retraite anticipée, pour pouvoir être candidat à ces élections.

Gerry Taama, président du parti Nouvel Engagement Togolais est aussi candidat annoncé, depuis fin août dernier. Député et président d’un groupe parlementaire à l’Assemblée Nationale, Taama, est désigné par son parti.

Aubin Thon, jeune universitaire, rentré des Etats-Unis. Il a été le premier à annoncer, dès 2018, son intention de briguer un mandat présidentiel en 2020. Candidat indépendant porté par le mouvement politique « Nouvelle vision ».

A tout ce monde, s’ajoutent le Dr Christian Spieker, juriste de formation, membre de la diaspora togolaise d’Allemagne et Afrocolor Zo, alias « Mister B », artiste togolais de la chanson vivant en Suisse.

Révision des listes électorales

Dans cette même foulée, la Commission électorale nationale indépendante annonce la révision des listes électorales en vue de la présidentielle. Elle aura lieu du 29 novembre au 1er décembre, a annoncé un communiqué signé du président de la CENI hier jeudi.

« Dans le cadre des préparatifs de l’élection présidentielle de 2020, il est prévu une révision des listes électorales sur toute l’étendue du territoire national, du 29 novembre au 1er décembre 2019. Comme par le passé, les établissements scolaires serviront de centres de révision et plus tard, de centres de vote », a souligné M. Tchambakou, dans un courrier adressé au ministre des enseignements primaire et secondaire et de la formation professionnelle qu’il invite ainsi à mettre à la disposition des Commissions électorales locales indépendantes (CELI), des salles de classes dans les établissements concernés.

 

Dieudonné Korolakina