La semaine dernière, s’est tenu à Bruxelles en Belgique, siège de l’Union européenne, le sixième sommet Union européenne-Union africaine. On note dans les discours, une volonté de faire évoluer la nature des relations entre les deux continents. Le Togo était représenté à ce sommet par le ministre des Affaires étrangères, de l’intégration africaine et des Togolais de l’étranger, le professeur Robert Dussey. Ce dernier est parfaitement en phase avec le renouveau qu’exigent les peuples.
Ces derniers temps, on sent que les peuples d’Afrique veulent prendre leurs destins en main. Les populations africaines veulent reconquérir leur indépendance, limiter et/ou mettre totalement fin à l’ingérence des puissances occidentales dans la gouvernance de leurs pays, et surtout parvenir à l’indépendance économique, qui semble-t-il peine à se concrétiser depuis plus de 50 ans que ces pays ont obtenu leurs indépendances politiques.
Il est intéressant de noter ce réveil des peuples africains. En effet, il leur revient de créer les conditions pour l’émergence de leurs pays. C’est ce qu’a affirmé le professeur Robert Dussey lors d’un panel organisé en marge du sommet UE-UA. « L’Afrique doit compter sur elle-même avant de réussir un partenariat avec l’Europe. Nul ne bâtira ce continent à notre place. Comptons sur nous-mêmes et notre diaspora », a estimé le chef de la diplomatie togolaise.
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C’est donc à un renouveau imposé d’une manière ou d’une autre par les peuples que l’on assiste. Il reste que ces discours se concrétisent. En même temps, il faut éviter d’agir avec émotions comme on peut le constater au niveau des populations et faire plutôt preuve de réalisme. Ce n’est pas en criant « au diable » à l’encontre de certains pays tous les jours que l’on parviendra à sortir de l’ornière. C’est en prenant des initiatives, en travaillant sans relâche et de façon méthodique que les peuples d’Afrique vont s’imposer un jour ; comme le font aujourd’hui certains géants du continent asiatique.
Prendre ses responsabilités en faveur du continent, c’est plus en luttant contre certains vices qui minent l’Afrique comme la paresse, la recherche du gain facile, la jalousie, l’esprit de désunion et de sabotage, la corruption à tous les niveaux, le déficit de recherche de l’excellence et de la qualité etc… que de passer des heures à jouer aux activistes anti-français.
Edem Dadzie
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