En prélude aux élections législatives prochaines, le parti au pouvoir Union pour la République (Unir) a non seulement choisi et positionné ses candidats, mais aussi organisé une formation de deux jours à leur endroit. Ils seront formés en techniques oratoires et en art de convaincre. Et à l’occasion de l’ouverture de cette session de formation, le chef du gouvernement Komi Selom Klassou a au nom du chef de l’Etat, président du parti, prononcé un discours galvaniseur à l’endroit de ces combattants dont beaucoup sont à leur premier essai.
En dehors des conseils liés à la manière d’aborder le terrain, parce que la bataille sera rude, « les adversaires ne feront pas de cadeau » notamment, le Premier ministre a clairement fait connaître les intentions de son parti. « Unir ne fléchira pas devant ses adversaires politiques ». Autrement dit le parti aux couleurs bleu ciel compte gagner ces consultations qui arrivent à grands pas.
Mais encore, monsieur Klassou annonce de plus grandes hostilités, celles de 2020 qui cristallisent tellement le débat ces derniers temps. « Nous sommes en marche pour 2020, 2018 est déjà gagné », lâche-t-il avec assurance. Mais sur quoi compte le chef du gouvernement si l’on tient compte de cette vague de contestations apparentes qu’on a observées il y a seulement quelques semaines ?
Certains répondront que c’est à travers les urnes qu’on jauge la représentativité d’un parti politique et non par la rue. Hélas, c’est la loi de la démocratie.
Effectivement une minorité peut réussir à faire tomber un pouvoir si elle a les moyens et les soutiens nécessaires. La rue n’est donc pas un baromètre objectif. Ne soyons donc pas surpris que le parti Unir revienne avec une majorité. Toutefois, du chemin reste à faire pour tous les partis engagés dans ce processus. Il s’agit d’une compétition et même s’il y a toujours des favoris lors d’une compétition, les pronostics les plus probables sont souvent déjoués.
Evidemment le Premier ministre est un acteur politique qui prêche pour sa chapelle. On ne fait pas de cadeau en politique. Il est sûr en jaugeant les atouts dont dispose son parti de gagner ces élections. Et pour lui, c’est comme si c’était déjà fait, on n’en parle plus. Aux autres partis maintenant de nous démontrer le contraire. Au soir du 20 décembre, nous apprécierons tous.
Edem Dadzie
Laisser une reponse