Le Togo se place dans le cadre de l’ouverture de son économie aux pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) comme l’exigent les textes de l’espace sous régional. A la suite de la signature d’un accord de partenariat entre le Togo et le Burkina Faso pour l’interconnexion de leurs services douaniers, l’Etat se tourne désormais vers son voisin de l’Est. Le Togo et le Bénin s’engagent à définir les contours d’échange dans le cadre d’une coopération transfrontalière. La phase de démarrage du projet de coopération a été lancée en fin de semaine dernière dans la capitale togolaise.
L’initiative s’inscrit dans le cadre de l’accord de la vision 2020 de la Communauté économique sous régionale qui compte promouvoir une intégration des peuples de ses pays membres. Cette vision portée par le projet du chef de l’Etat Faure Gnassingbé de faire de la communauté, une Cedeao des peuples, motive le Togo et le Bénin à définir un cadre propice à la coopération transfrontalière. La réunion de validation du projet de l’accord de partenariat entre les deux pays s’est tenue entre les différents acteurs en fin de semaine dernière.
L’initiative est soutenue par la GIZ, l’agence de coopération allemande. Concrètement, les deux pays projettent de faire passer leurs frontières communes d’une source de conflits à une opportunité de développement, en rendant effective la libre circulation des biens et des services sur l’axe Lomé-Cotonou.
Selon une autorité béninoise, acteur de l’opérationnalisation du projet de coopération, « nous sommes venus au Togo pour la mise en œuvre des concepts de coopération transfrontalière qui devraient contribuer, non seulement, une fois que les frontières seront clarifiées, à les effacer conformément aux exigences de l’Union africaine, qui ambitionne de passer des frontières barrières aux frontières passerelles ».
Ce vœu s’inscrit dans le cadre de l’élimination des barrières au commerce entre les pays communautaires et continentaux plus généralement. Ce libéralisme devrait permettre de booster les échanges commerciaux qui représentent moins de 20% du commerce entre pays au sein de l’espace Cedeao. Une ambition que partage Douti Lardja, un cadre en charge du projet dans notre pays qui martèle que « l’impératif pour la coopération transfrontalière est sa promotion de la paix et du vivre ensemble dans la mesure où régneront, la quiétude et la cohésion entre les deux populations pour un développement plus inclusif », c’est donc un facteur d’intégration des populations, a-t-il renseigné.
Awih Essoyodou
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