L’interview du président ivoirien Alassane Ouattara à Jeune Afrique fait réagir les poids lourds de la politique. Affi NGuessan, numéro 1 du Front Populaire ivoirien a réagi à ce qu’il qualifie de violation flagrante de la Constitution du pays.
Cette sortie du FPI, il fallait s’y attendre. Pascal Affi NGuessan estime que cette option d’un 3ème mandat de l’actuel président de la République, n’est tout simplement pas envisageable.
Pour Affi, la nouvelle Constitution ivoirienne ne peut servir de « prétexte » à Alassane Ouattara pour briguer un 3ème mandat en 2020. Il l’a fait comprendre clairement alors que le chef de l’Etat ivoirien, dans une interview accordée à Jeune Afrique, soutien que la nouvelle constitution l’autorise à faire deux mandats à partir de 2020, ajoutant qu’il prendra sa décision définitive sur son éventuelle candidature, en fonction de la situation de la Côte d’Ivoire.
En guise de réponse, le patron du FPI, qualifie cette position de « malhonnêteté intellectuelle » car, selon lui, la loi est claire et les ivoiriens ne sauraient l’accepter.
Pour lui, en effet, « C’est une position qui n’est pas intellectuellement et politiquement correcte, acceptable, dans la mesure où le chef de l’Etat sait bien que la volonté qui est exprimée à travers la limitation des mandats : en Côte d’Ivoire, comme de façon générale à l’heure actuelle en Afrique, c’est qu’un citoyen ne puisse pas faire plus de deux mandats. C’est ça qui est la volonté politique qui est transcrite par la loi, par la Constitution ».
Promulguée le 08 novembre 2016 après un référendum, la troisième Constitution ivoirienne limite les mandats présidentiels à deux pour une durée de cinq ans et fait sauter le verrou de la limitation d’âge auparavant fixée à 75 ans au plus.
TM