Programme d’urgence pour les Savanes : la préfecture de Kpendjal expérimente déjà l’inclusion sociale

Le Programme d’urgence pour la région des Savanes est une initiative du gouvernement togolais visant à renforcer la résilience des populations par la réalisation participative de projets sociaux. La préfecture de Kpendjal, l’une des préfectures qui composent cette région expérimente déjà cette inclusion sociale tant souhaitée. Dimanche dernier, le gouvernement a tenu un Conseil des ministres délocalisé dans cette préfecture. En marge des travaux, il y a eu plusieurs activités dont la présentation de certaines réalisations aux populations.

Le gouvernement a lancé les travaux de construction d’un pont de 135 m ; l’ouverture, la construction, la réhabilitation et l’entretien de près de 95,4 km de pistes afin de relier et de désenclaver près de 10 localités dont Sanloaga, Kpékakandi, Natchabomga, Bouldjouaré et Gnalé. Il est prévu dans la cadre du Programme d’appui aux pistes rurales (PAPR), la construction de 26,7 km de pistes rurales vers les zones de productions agricoles telles que Kpayentiga, Malidjoaré et Bombengou.

Dans le secteur de l’eau, 38 forages sont en construction dans toutes les bases militaires et dans les localités frontalières que sont Kpékakandi, Sankortchakou, Tambima, Djankougli, Sangou, Taro, Tiwoli etc… Des adductions d’eau potable seront également construites dans la préfecture.

Afin d’améliorer l’accès à l’électricité, il est prévu en plus des travaux d’extension de réseau, l’électrification à court terme de plus d’une dizaine de localités dont Kpékakandi, Tiwoli, Natchabomga, Koundjoaré, Tambima.

Amélioration de l’accès aux soins de santé 

4 Unités de soins périphériques (USP) seront construites dans le canton de Mandouri, 4 autres dans le canton de Borgou, et une à Sanloaga dans le canton de Kpékakandi. Le gouvernement envisage également le renforcement du plateau technique des USP existants, et la transformation en Centre médico-social (CMS) de l’USP de Borgou, et en Centre hospitalier préfectoral (CHP) du CMS de Borgou.

Dans le but de renforcer la couverture actuelle en matière d’infrastructures scolaires, plus de 100 nouvelles salles de classes équipées en tables bancs seront construites.

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Au bénéfice du secteur agricole, la création de deux Zones d’aménagement agricole (ZAAP) est en cours dans les localités de Tambigou et Sanloaga. Des retenues d’eau sont également en construction dans les localités de Tambima, Mandouri, Djantchougou et Bagré. Toutes ces actions sont évaluées à un coût global de 13,05 milliards de FCFA. Un accent particulier sera mis sur le renforcement de l’organisation et de l’autonomisation des communautés, en particulier les femmes et les jeunes. Il leur sera facilité l’accès aux financements à travers des dispositifs existants comme le Fonds national de la finance inclusive (FNFI), et les mécanismes mis en place à travers l’Agence nationale de développement et le Fonds d’appui aux initiatives économiques des jeunes (FAIEJ).

 

Il faut noter que la préfecture de Kpendjal a une superficie de 1 115 km2 avec une population de 75 335 habitants, deux communes (Kpendjal 1 et Kpendjal 2), quatre cantons (Mandouri, Koundjoaré, Borgou, Tambigou) et est composée d’au moins trois ethnies majeures : Moba, Peulh, Mossi. L’agriculture est la principale activité économique de la préfecture de Kpendjal avec des cultures comme le sorgho, le mil, le riz, le haricot, le maïs, le voandzou et l’igname.

Le maraichage est également développé avec des jardins de tomates, d’oignons et de piments verts. Les cultures de rente comme le soja y sont développées. L’élevage de bœuf et de volailles (pintades essentiellement) constitue la seconde source de revenus des populations locales. Ce sont autant d’atouts qui peuvent servir à aider cette population à émerger.

Edem Dadzie