Condamné en décembre dernier à 18 mois de prison et d’une amende, le journaliste Ignace Sossou avait vu son procès en appel être renvoyé au 5 mai. Face aux juges mardi 5 mai, les avocats du magistrat plaignant ont requis 12 mois de prison ferme contre le journaliste, alors que les avocats de la défense ont demandé sa relaxe pure et simple.
Pour les avocats du journaliste béninois, l’infraction n’est pas constituée. « Il n’existe ni éléments légaux, ni éléments matériels ou encore intentionnels ». En appelant à sa relaxe pure et simple, Me Robert Dossou s’est adressé au sens élevé du président de la Cour, et à sa volonté de « redorer le blason du Bénin ».
L’intéressé lui-même, a plaidé non coupable. A la fin de l’audience, le journaliste a estimé que les « Les erreurs et les aléas des tweets en direct justifient ma présence ici devant vous, mais cela ne me rend pas coupable de cyber-harcèlement ». Doit-on conclure à la confession d’un état d’esprit qui regrette déjà ses faits, même s’il estime qu’il n’est pas coupable aux yeux de la loi béninoise ?
Pour le procureur général, l’infraction tient la route. « Il y a faute, il faut assumer. Ignace Sossou n’est pas un super homme ». Cependant, le procureur a demandé de réduire la peine et de condamner Ignace Sossou à douze mois de prison ferme et à 500 000 francs CFA d’amende.
Mais en attendant le délibéré du 19 mai 2020, le journaliste Ignace Sossou reste en prison. Ses avocats ont tenté en vain d’obtenir sa libération provisoire. Le rendez-vous est donc pris pour le 19 mai prochain mais il existe très peu de chance pour que le juge ne suive pas la peine requise.
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