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Côte d’Ivoire/Décès de Gon Coulibaly et présidentielle 2020 : Le président Ouattara reviendra-t-il sur sa décision ?

Alassane Ouattara
Il aura fallu un petit malaise pour emporter dans l’au-delà celui qu’on surnommait « le lion ». Amadou Gon Coulibaly s’en est allé mercredi 8 juillet 2020 après avoir passé plus de 2 mois en soins intensifs en France pour une greffe au cœur. Entre désolation et émoi lié à cette brusque disparition mais prévisible, le camp du RHDP se doit de se réorganiser. Car, à trois mois de la présidentielle, l’heure est à la mobilisation et dans ce parti, on est bien obligé de trouver rapidement celui qui portera le flambeau de la lutte pour la présidentielle d’octobre prochain.

Quand on regarde au-delà des messages de condoléances qui fusent de partout pour rappeler l’illustre technicien et homme d’Etat qu’était Amadou Gon Coulibaly, l’on est forcé de s’interroger sur les plus sérieux prétendants au poste de président du RHDP pour la présidentielle du 30 octobre prochain.

Patrick Achi ? Ou le très populaire Hamed Bakayoko ? Ces deux prétendants plus sérieux au « trône de fer » du RHDP ont tout pour remplacer « l’héritier » actuellement décédé. Patrick Achi, pour sa carrure de technicien grand connaisseur des rouages politiques et administratifs, Hamed Bakayoko pour sa grande proximité avec le bas peuple et surtout l’armée.

Tout semble se diriger vers ces deux hommes. Mais le monde semble oublier l’actuel vice-président, Kablan Duncan. La redistribution des cartes due au décès soudain de l’héritier désigné ne lèverait-elle pas le voile sur ce transfuge qu’est l’actuel vice-président ?

Mais Ouattara pourra surprendre. Même s’il plane sur lui une présomption d’homme de parole, la modification de la Constitution qui lui donne le droit de se présenter une nouvelle fois à la présidentielle ouvre la voie à toutes les gymnastiques politiques et face au danger que représente l’actuelle opposition ivoirienne, incarnée par une probable coalition du FPI avec le PDCI, le président Ouattara peut décider de ravaler « sa vomissure » et revenir sur sa décision de ne plus se présenter.