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Développement communautaire : Jean Kissi pense que la décentralisation a du plomb dans l’aile

Jean-kissi
Dans une sortie médiatique effectuée mercredi dernier sur une radio privée de la capitale, le secrétaire général du Comité d’action pour le renouveau (Car), conseiller municipal dans la commune du Golfe 5 et ancien député à l’Assemblée nationale togolaise, Jean Kissi, relève plusieurs difficultés qui freinent l’épanouissement du processus de décentralisation qui est rentré dans sa phase pratique depuis plus d’un an. En même temps, que font les conseils municipaux pour être vraiment autonomes ?

 

Avant toute chose, il faudrait rappeler que le parti de monsieur Kissi a perdu son président, maître Yawovi Agboyibor il y a quelques semaines. Les Togolais attendent impatiemment de rendre hommage à ce grand artisan de la démocratie togolaise. Entre-temps, Jean Kissi lui-même est rentré dans un long silence. Il trouve qu’il fallait prendre un peu de recul pour mieux apprécier la situation politique togolaise.

Et il est intéressant de noter que l’ancien député reconnaisse qu’au sein de l’opposition togolaise, l’on préfère détruire les autres pour se faire un nom. Revenant à la gestion locale à laquelle il prend part depuis un an, monsieur Kissi accuse le pouvoir central de ne pas faire le transfert de fonds comme il se doit. Il déclare même qu’à ce jour l’on ne maîtrise pas entièrement la délimitation des différentes communes du pays.

Certainement qu’il existe des difficultés aujourd’hui dans la marche du pays vers l’essor des communautés à la base. Mais, y a-t-il un processus au monde sans difficultés ? Il faudrait peut-être réfléchir à comment les surmonter et faire des propositions concrètes au pouvoir central. C’est cela aussi le transfert de compétences dont il s’agit. Ils doivent prendre des initiatives.

Il est intéressant d’entendre Jean Kissi affirmer que certains blocages sont liés à eux-mêmes. Au sein de leur commune, ils ont pris récemment l’initiative de faire le tour en bus de leurs frontières afin de mieux les cerner. En dehors de cela, il faudrait aussi initier des projets et aller vers la recherche de partenaires. Ils pourront s’inspirer de ce que fait le maire James Amaglo du Golfe 2, avec son projet, Golfe 2 solidaire.