Voulez-vous faire couvrir un événement par Togo Matin?

Echos des Bénéficiaires des Produits FNFI

Dans ce nouveau numéro de votre rubrique ‘’Echos des Bénéficiaires des Produits FNFI’’, votre Journal Togo Matin vous conduit à Atakpamé pour partager les témoignages d’un trentenaire, bénéficiaire du Produit ‘’Accès des Agriculteurs aux Services Financiers ‘’ (AGRISEF) du FNFI.

Nous sommes à COOPEC ILLEMA, une Institution de Microfinance partenaire du FNFI depuis 2014 basée dans la région des plateaux. C’est Mercredi, et c’est le jour des remboursements des crédits. Sur place, déjà à 7 h du matin, une foule innombrable de clients venus rembourser leurs crédits. Parmi eux beaucoup sont bénéficiaires des produits FNFI. Après quelques échanges à bâtons rompus avec certains d’entre eux, nous décidons de faire un focus sur Koffi Agbélenko bénéficiaire du Produit AGRISEF.

La trentaine révolue, notre interlocuteur nous avoue être un petit exploitant agricole retranché à Atakpamé depuis plusieurs années. Le métier d’agriculteur, il l’apprend de son papa qui avait coutume de dire que la terre ne trompe pas.

‘’ J’ai à mon actif une superficie d’un hectare de superficie cultivable que m’a légué mon papa. Comme vous le savez, ici à Atakpamé, les cultures réussissent en fonction des sols. Et moi j’ai eu la grande chance que ma parcelle soit très bien fertile et me rapporte de très bons rendements. Alors depuis 2015, je cultive du maïs et un peu de haricot. Très vite, j’ai eu l’ingénieuse idée de diversifier mes cultures en y intégrant les cultures comme le maïs, le fonio, le sorgho, le manioc, l’igname, la banane plantain…Mais je me suis retrouvé confronté aux problèmes financiers et dans l’incapacité de pouvoir acheter des semences et des intrants. C’est ainsi que j’ai décidé de me rapprocher de COOPEC ILLEMA, puise que j’ai appris qu’ils mettent en œuvre les produits FNFI sans épargne et sans dépôt initial. J’avoue qu’en y allant je n’avais pas très grade conviction car mes premières expériences auprès des IMF classiques pour avoir le crédit s’étaient révélées vaines. Mais quelle ne fut pas ma grande surprise de savoir qu’avec le FNFI les choses nous étaient désormais simplifiées ‘’.

C’est donc au sortir de cette visite éclair dans cette Microfinance que notre interlocuteur revoit ses rêves reprendre corps et très vite il se remettra à l’œuvre pour mettre en place le groupement Egbé Gbami. Son groupe solidaire formé, il retourne auprès de son institution de microfinance.

‘’ Une fois que nous avons constitué notre groupe solidaire, nous sommes retournés vers l’institution de microfinance qui nous a très vite mis en relation avec un Prestataire de Services Techniques qui a renforcé nos capacités en gestion de crédit et au bon remboursement des créances. Après toutes les étapes, j’ai obtenu une première tranche de 100.000 FCFA sensé me permettre de m’équiper en semences et en intrants agricoles. C’est depuis lors que j’ai pu diversifier mes cultures avec les produits que j’ai cité un peu plus haut. J’ai découpé ma parcelle en territoires et chaque territoire accueille une culture. Avec du fumier qui est un engrais traditionnel, j’avoue que mes cultures réussissent très bien. A la fin de chaque saison, je récolte en quantité du maïs, le fonio, le sorgho, le manioc, l’igname, la banane plantain que je commercialise au grand marché d’Atakpamé et dans les petits marchés des villages environnants’’.

Depuis lors, le jeune trentenaire estime avoir trouvé son chemin, car selon lui, il s’épanoui dans la culture agricole. Pour lui, travailler la terre est bien plus qu’une passion, c’est un art et une véritable fusion de savoir-faire et de pragmatisme.

‘’ Afin de maximiser mes recettes, je vends toutes mes récoltes aussi bien en gros qu’en détail. Les bénéfices que je dégage sur la vente en gros et ceux en détail me permettent de faire face à mes remboursements mensuels de crédits mais aussi de pouvoir constituer des épargnes personnelles dans une autre Institution de Microfinance. Comme vous le voyez, aujourd’hui, je suis venu solder la première tranche du crédit AGRISEF et solliciter la seconde tranche qui me permettra de pouvoir démarrer la transformation des céréales. Je compte donc me lancer dans la transformation du fonio en farine enrichie qui servira à faire de la bouillie pour la consommation. Je maintien donc le cap sur mon autonomisation et épanouissement économique.’’