Vendredi dernier, l’on a appris que l’ancien Premier ministre togolais, Gilbert Fossoun Houngbo, actuel président du Fonds international de développement agricole (Fida), a été brillamment élu nouveau directeur général de l’Organisation international du travail (OIT). Au-delà du sentiment de joie et de fierté qui anime tous les Togolais, Gilbert Fossoun Houngbo reconnaît le rôle prépondérant et mobilisateur joué par l’Etat togolais, ses représentations diplomatiques, sans oublier toute la communauté africaine.
« Permettez-moi d’utiliser cette tribune pour dire à mes concitoyens et concitoyennes, le rôle que l’Etat togolais a joué dans cette élection. Depuis la décision du chef de l’Etat au mois de juin pour nous lancer dans cette campagne, tout le gouvernement s’est mobilisé, particulièrement, le ministre du Travail d’un côté, le ministre des Affaires étrangères de l’autre ; tout le réseau des ambassadeurs togolais dans le monde entier, s’est mobilisé », a indiqué Gilbert Fossoun Houngbo lors d’un entretien exclusif sur la télévision nationale (TVT).
Le nouveau directeur général de l’OIT évoque aussi la mobilisation de l’Union africaine, de la Communauté économique des États d’Afrique de l’ouest (Cedeao), des pays comme le Ghana, le Nigéria, la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Kenya, l’Ouganda, le Rwanda etc… En attendant sa prise de fonction en octobre 2022, le président du FIDA mesure l’ampleur de la tâche qui l’attend. « Les défis sont grands. Je suis heureux et content, mais en même temps, je ressens le sens de la responsabilité, non pas en tant qu’individus seulement, mais aussi en tant qu’Africain. C’est la première fois que ce poste revient à un Africain ».
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« Cette élection est une étape clé pour le continent africain. Cela démontre l’évolution positive de l’Afrique », relève l’ancien Premier ministre du Togo. Tout en ne réduisant pas à rien ses adversaires, monsieur Houngbo relève la qualité de son dossier, avec ses expériences tant au niveau gouvernemental qu’au niveau du Système des Nations unies où il sert depuis plusieurs années. Il faut aussi dire que le nouveau directeur général de l’OIT avait déjà été directeur général adjoint de cette institution.
Comment compte-t-il aborder son nouveau mandat ? « J’y vais avec des idées claires. Je m’en vais dans cette fonction avec la détermination de faire progresser la justice sociale. Il n’y aura pas de paix durable sans justice sociale. Actuellement, les Petites et moyennes entreprises (PME) et les travailleurs souffrent de la flambée des prix sur le marché. La justice sociale va se traduire par une meilleure protection sociale. Je voudrais travailler pour l’universalisation de la protection sociale. Chaque ménage peu importe le pays, la région, doit bénéficier du minimum de protection sociale. Il y a aussi la protection des droits des travailleurs. La justice sociale, c’est aussi nous assurer que la question du genre soit prise en compte dans la rémunération par exemple. Il y a la question du travail de enfants, le travail forcé », a précisé Gilbert Fossoun Houngbo.
Edem Dadzie