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Journée mondiale de lutte contre le paludisme / Le débat sur l’efficacité ou non de l’artemisia refait surface

Une plante d'Arthemisia

Le 25 avril prochain, l’on célébrera la journée mondiale de lutte contre le paludisme. A quelques jours de cet événement important, le débat sur l’efficacité ou non de l’artemisia refait surface. Le contexte de la pandémie du coronavirus que traverse le monde entier renforce la méfiance entre pro et anti-artémisia.

La controverse autour de l’utilisation de la plante d’artémisia dans le traitement du paludisme divise depuis longtemps la communauté des scientifiques notamment ceux acquis à la cause de l’OMS et les partisans de la médecine alternative. « C’est une plante dont les firmes ne veulent pas entendre parler parce que cela bouscule leurs intérêts. Aujourd’hui, l’artemisia est la molécule la plus vendue en pharmacie contre le paludisme », déclarait à Togo Matin, Kponou Tobossi, consultant en médecine tradi-moderne l’année dernière.

Pendant ce temps, le paludisme continue de faire ses ravages. Chaque année 300 millions de personnes sont atteintes du paludisme. La maladie tue plus de 3000 personnes par jour, en Afrique subsaharienne. Le taux de mortalité dû au paludisme est d’au moins 85% en Afrique, de 8% en Asie du Sud-est, de 5% dans l’Est de la Méditerranée et de 1% dans l’Ouest du Pacifique. Actuellement, environ 40% de la population mondiale habitants des pays les plus pauvres du monde pour la plupart sont exposés au paludisme (chiffres de l’OMS). Une menace plus sérieuse que le coronavirus ! Face à ce désastre, l’artémisia peut-elle être l’ultime recours ? Selon plusieurs spécialistes, la réponse est oui. En effet, cette plante a été utilisée dans la fabrication d’un certain nombre d’antipaludéens dont l’arthémisinine. Kponou Tobossi en donne même la posologie. Malgré tout, le débat demeure.

Et aujourd’hui encore plus avec l’avènement du coronavirus. Le président malgache Andri Rajoelina a dévoilé il y a quelques jours un médicament fait à base d’arthemisia et d’autres plantes de son pays, et qui serait efficace contre le coronavirus. Inutile de dire que l’OMS boycotte le produit. Mais il est tout de même curieux de constater que dans cette histoire de coronavirus ce sont des intrants antipaludiques qui sont en vogue !

Toutefois, tant que la communauté scientifique reste divisée sur l’efficacité ou non des différents remèdes qui existent, il est difficile pour la population de s’en sortir. Il revient à chacun de prendre en main sa santé, et après une évaluation sérieuse de la situation, de décider d’utiliser telle ou telle plante.