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Laurence Montcho, «Je vise loin et haut avec mon nouvel album»

Laurence Montcho
Ces derniers temps on a beaucoup plus entendu parler d’elle en sa qualité de secrétaire générale du Syndicat des artistes, interprètes et auteurs compositeurs du Togo (Sariac-Togo), mais Laurence Montcho est avant tout artiste togolaise de la chanson. Depuis un moment, des informations font état de la sortie prochaine du 7ème album de celle qui est considérée comme l’une des plus talentueuses de sa génération. Votre journal l’a rencontrée pour en savoir davantage. 

 

Laurence Montcho, pouvez-vous au travers d’une sommaire présentation vous rappeler aux souvenirs de certains de nos lecteurs ou vous faire découvrir par d’autres qui ne vous connaissent pas ou peu? 

Laurence Montcho : D’abord je vous remercie pour l’occasion que vous m’offrez de donner des précisions sur mon nouvel album qui sera sur le marché le 10 août prochain. A l’état civil, on m’appelle  Montcho Gnonouvo épouse Améga. Comme artiste de la chanson, je suis connue sous le nom de Laurence Montcho. Je suis assistante d’administration de formation. Je capitalise 30 ans d’expérience en matière de production musicale dont l’essentiel consacré à Dieu. J’ai sorti mon premier album en 1990 alors que j’étais élève au Lycée d’Adidogomé, depuis, je compte six (06) albums dans ma discographie. Je fais partie des précurseurs de la chanson Gospel au Togo. De ma génération, je pense être de celles qui ont remporté le plus de concours nationaux de la chanson.

Laurence Montcho

Votre carrière vous a fait voyager un peu partout en Afrique, n’est-ce pas ?

Outre mes prestations au pays dont des tournées nationales avec de grands noms de la chanson togolaise voire africaine, j’ai eu la chance de prester au Burkina Faso à l’ouverture de la CAN 1998, en Côte d’Ivoire au Masa, en France, en Belgique, en Suisse puis en Allemagne. J’ai connu des périodes mortes dans la carrière pour m’occuper de mes deux garçons, mais à présent je pense être totalement libérée pour me consacrer davantage à mes trois passions que sont la chanson, le syndicalisme et le soutien aux orphelins à travers l’ONG Amis du Monde les Enfants dont je suis la directrice exécutive. Je poursuis cependant ma formation comme étudiante en Licence, option filière assistant administratif à l’Institut africain de leadership. J’ai aussi mon groupe musical « Les Lévites » avec lequel nous organisons des concerts gratuits pour louer Dieu.

Parlant de votre nouvel album, quels sont les thèmes que vous y abordez ?

Laurence Montcho : Sans fausse modestie, je dois vous avouer que c’est du lourd. Cet album, je le qualifie de celui de la maturité. C’est la première fois que je suis totalement satisfaite de mon œuvre, je l’écoute sans me lasser. Les mélomanes le découvriront bientôt et je suis certaine qu’ils l’adopteront aussi bien pour les thèmes que pour la sensualité des genres musicaux.

Vous le savez, je loue là-dedans le Seigneur pour sa grandeur et sa fidélité. Je vante l’espérance promise au peuple de Dieu. Je glorifie l’amour de Dieu pour son peuple et nous convie à nous aimer de l’amour que Jésus a pour nous et qu’il a exprimé à travers le don de sa personne à la croix afin que nous soyons lavés de nos péchés.

 

A travers quels genres musicaux vous exprimez vous dans ce 7ème album ?

Comme 7ème de ma discographie, l’album comprend sept (07) chansons suaves à travers des genres musicaux aussi éclectiques comme le reggae, High Life Funk, Slow-pop, Agbadja moderne, Kamou beat, Balade, Adoration dans le vent, Afro beat. Vous allez adorer quand vous l’écouterez. J’en profite pour saluer l’équipe qui a travaillé sur cet album. Nous avons profité de cette période de la pandémie à la Covid-19, pour produire quelque chose d’impeccable.

 

 Apres la sortie de votre album le 10 août, quels sont vos projets ?

Laurence Montcho : A défaut d’une cérémonie officielle pour dédicacer le nouvel album, nous allons nous contenter d’une promotion essentiellement virtuelle à travers les réseaux sociaux. Une équipe de jeunes assez dynamiques s’en charge. Moi, je serai à la disposition des médias traditionnels pour les émissions. Un premier clip sortira officiellement avec le titre de l’album « Woe nye Mawu ». Un second suivra avant la fin de l’année. En fonction de l’évolution de l’épidémie à la Covid-19, nous aviserons s’il y a lieu d’organiser un concert vers la fin de l’année ou s’il faut attendre le début de l’année prochaine. Nous serons aussi à l’écoute au plan national pour d’éventuelles demandes de prestations.

 

Qu’en sera-t-il du plan international ?

Au plan international, je serai au Bénin dans le courant du premier trimestre de l’année prochaine, puis au Congo Brazzaville. J’ai aussi au programme le tournage d’un clip en Allemagne et probablement un concert à Düsseldorf, la date reste à préciser. J’en profite pour remercier Pacha Noumon et son équipe qui s’occupent du tournage et de la réalisation de mes clips. Vous verrez, c’est de haute gamme. J’ai eu un rendez-vous manqué au Japon en novembre 2020. J’espère le rattraper l’année prochaine. J’ai aussi des contacts pour les USA. Bref, j’aurai un agenda assez fourni en évènements.

 

Quelles sont vos ambitions avec ce nouvel album…

Laurence Montcho : Sans vous le cacher, je vise loin et haut avec mon nouvel album. Je suis confiante avec la qualité des productions. Je vise le prix du meilleur clip gospel et celui de la meilleure chanson gospel de l’année 2020. A en juger par les messages que je véhicule et la qualité de mes clips, la variété des genres musicaux, ce sont des ambitions largement à portée de main.  Je reste consciente cependant que les autres artistes aussi font un travail impeccable et les chansons gospel made in Togo passent de plus en plus sur les chaînes internationales. Je les félicite toutes et tous pour leurs efforts dans un contexte assez compliqué pour le métier d’artiste de la chanson.

 

Qu’est-ce qui vous a amené à opter pour une carrière dans la musique ?

C’est vrai que j’ai reçu une formation d’assistante en administration que je poursuis d’ailleurs. Je suis étudiante à l’Institut  africain Le  Leadership  où je suis inscrite en Licence LMD, option filière assistant administratif. Mais j’ai opté tôt pour une carrière dans la musique suite à ma participation en 1999 au Marché des Arts et des spectacles (Masa) à Abidjan. J’y ai rencontré de grands artistes et participé à des ateliers de haut niveau sur la musique.  C’est aussi l’invitation de la Fédération internationale des musiciens (Fim) à Cotonou, pour un séminaire très édifiant.

Mais déjà en 1998, je fus sollicitée par la firme Fine Music, pour une tournée nationale en compagnie d’autres artistes comme Bella Lawson (basée à Marseille), Ali Bawa, Joe Coo et King Mensah. A partir de ces expériences je me suis sentie outillée pour une carrière dans la musique. Sinon au départ, malgré les nombreux prix remportés, je chantais juste pour le plaisir.

 

Laurence Montcho, avez-vous un message particulier pour le public ?

Laurence Montcho : D’abord, je tiens à remercier et à glorifier le Seigneur de m’avoir inspiré et de m’avoir pourvu en moyens aussi bien financiers qu’artistiques pour sortir un album de cette qualité et de cette variété. Ensuite, je rends hommage à tous les hommes de Dieu qui œuvrent inlassablement au Togo pour le triomphe de la parole de vie et le salut des âmes. Je suis à leur disposition pour faire ventiler les messages contenus dans mon nouvel album dans leurs églises. Enfin, je remercie le public pour son soutien au gospel togolais. Je leur promets que nous serons bientôt ensemble pour louer le Seigneur avec ce nouvel album.