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Les jalons de l’indépendance énergétique

Des lampadaires à Lomé

La problématique de l’accès à l’énergie a souvent « assombri » les préoccupations essentielles des populations togolaises. C’est une problématique qui soulève de tout temps plusieurs interrogations : Comment assurer l’indépendance énergétique à notre pays ? Comment mettre les Togolais à l’abri de la série de coupures intempestives d’électricité ? Comment garantir une électricité à moindre coût et accessible à tous ? Comment garantir un développement économique et social harmonieux à notre pays ? etc. C’est à toutes ces questions que le gouvernement togolais s’investit pour apporter des réponses, à travers moult initiatives remarquées ces derniers jours.

Faut-il le rappeler. Vendredi dernier, en adoptant comme projet de loi, un texte relatif à la promotion de la production d’électricité à base des sources d’énergies renouvelables, le Conseil des ministres a rappelé les engagements auxquels notre pays a souscrits sur le plan régional et international dans le secteur de l’énergie. Engagements exigeant que la part des énergies renouvelables soit portée à 50 % dans le mix énergétique national à l’horizon 2030 dans le contexte du respect de l’objectif n°07 de développement durable qui vise à garantir l’accès de tous à des services énergétiques fiables, durables et modernes et à coûts abordables.

Le même jour, comme par hasard, la mission de Bloomberg New Energy Finance (BNEF) dans le cadre de la réalisation de l’étude indépendante Climatescope 2018, prenait fin dans notre pays et aboutissait au constat selon lequel l’atteinte des ambitions du Togo – un taux d’électrification de 100% avec 50 % d’énergies renouvelables d’ici 2030, en assurant son indépendance énergétique – nécessite une mobilisation significative de financements privés en complément aux ressources publiques. Et à la lumière de ce constat, il a été recommandé de capitaliser les résultats de cette étude pour accompagner les efforts du gouvernement en matière de mobilisation d’investissements pour le secteur des énergies renouvelables.

Pour le développement effectif des énergies, le gouvernement avait déjà anticipé lorsqu’il lui est apparu nécessaire de créer en mai 2016, l’Agence Togolaise d’Electrification Rurale et des Energies Renouvelables (AT2ER) à laquelle, il a confié la mission de promouvoir les énergies renouvelables. Et le communiqué du dernier Conseil des ministres l’a souligné.

Dans le cadre de la poursuite de ce même objectif, on peut inscrire le projet « CIZO ». Cette initiative plutôt présidentielle qui est entrée dans sa phase d’opérationnalisation en fin d’année dernière permettait au président de la République de poser les jalons de la concrétisation d’une promesse faite par le gouvernement.

L’énergie est un domaine clé de la vie socioéconomique, elle est hautement stratégique pour supporter l’élan de développement amorcé par le Togo depuis quelques années, pour maitriser notre développement, nous devons la maitriser.

Au moment où des foyers togolais sont « noirs de tristesse » face à des coupures d’électricité, tous ces projets sonnent l’heure de l’espoir. Vivement !

Tous les pays au monde qui se respectent misent aujourd’hui sur l’indépendance énergétique. La souveraineté d’un Etat peut en dépendre. Lorsqu’on sait que la dernière campagne présidentielle de Barack Obama a été en partie axée sur l’indépendance énergétique des Etats-Unis, on peut dès lors comprendre que le sujet est loin d’être anodin et il faut que notre pays y travaille sérieusement.

Dieudonné Korolakina