Quelques jours après les résultats définitifs des législatives du 20 décembre 2018, publiés par la Cour constitutionnelle du Togo, la session de droit de la 6è législature de la 4è République au Togo a été officiellement ouverte hier en présence de 90 députés, le doyen d’âge ayant des problèmes de santé. Son remplaçant direct, l’honorable André Johnson, député de l’Union des Forces de Changement (UFC) s’en est chargé. Il était assisté par les deux plus jeunes députés : Innocent Kagbara du Parti démocratique panafricain (PDP) et Tsitsopé Kodzo Améganvi du Nouvel engagement togolais (Net).
La session de plein droit qui vient de s’ouvrir, permettra aux députés de travailler à réviser le règlement intérieur de l’Assemblée nationale et d’élire le président de l’institution et son bureau qui devront la conduire pendant les cinq prochaines années. Plusieurs partis politiques font leur premier pas à l’Assemblée nationale togolaise.
Parmi eux, le Nouvel engagement togolais (Net) avec 3 députés, le Mouvement patriotique pour la démocratie et le développement (MPDD) avec 2 députés, et une forte présence des indépendants qui ont raflé 18 sièges. L’un des habitués comme Unir revient avec 59 députés gardant ainsi le contrôle du Parlement. L’UFC gagne 7 députés et prend la chefferie de l’opposition. Le Parti démocratique panafricain (PDP) et le Mouvement des républicains centristes (MRC) ferment la marche avec 1 députés chacun.
Malgré le boycott des partis membres de la Coalition de l’opposition qui se considèrent comme les ténors de l’opposition, la nouvelle Assemblée nationale reflète tout de même la diversité politique et d’opinions dont regorge le Togo à ce jour. Les débats promettent donc d’être riches. D’ailleurs, Gerry Taama, le président national du Net promet de révolutionner la pratique parlementaire.
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Les regards de tous les Togolais, même de ceux qui ont respectés les mots d’ordre de boycott de la Coalition, sont résolument tournés vers ces nouveaux députés. Le plus grand chantier sur lequel ces derniers sont attendus, c’est les réformes institutionnelles et constitutionnelles qui ont tant cristallisé le débat au cours des dernières périodes. Espérons que le consensus pourra cette fois-ci intervenir.
Edem Dadzie