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Manu Dibango emporté dans l’au-delà par le Covid-19

Manu Dibango

Chaque jour, le coronavirus tue plus d’une centaine de personnes. Il ne fait aucune distinction entre un enfant et un adulte, encore moins entre une légende et un anonyme. Le Covid-19 est une maladie très indépendante qui fait sa loi. Il vient d’emporter le célèbre Camerounais Manu Dibango. Le légendaire saxophoniste africain a tiré sa révérence, ce 24 mars à Paris des suites du Covid-19.

Le Covid-19 fait de nombreuses victimes. Il y avait quelques jours que le « roi du soukous », le Congolais Aurlus Mabélé succombait des suites du Covid-19. L’Afrique n’a pas fini de le pleurer. Et, Manu Dibango aussi s’en est allé dans l’au-delà.

Manu Dibango était une légende. Il faisait partie des cinquante personnalités qui font le Cameroun, selon le média international « Jeune Afrique ». De son vrai nom Emmanuel N’Djoké Dibango, Manu Dibango (surnommé Papagroove ou Papa Manu) est un saxophoniste et chanteur camerounais de « world jazz ».

Il était notamment chef d’orchestre dans la boîte bruxelloise « les Anges Noirs », que les politiciens et intellectuels congolais, en pleine négociation pour l’indépendance de leur pays, fréquentent. C’est là qu’il rencontrait « Grand Kalle », qui l’engage dans son orchestre.

Ils enregistrent plusieurs disques, qui remportent le succès en Afrique (tels que Indépendance Tcha Tcha au Congo Léopoldville).

Plusieurs sont touchés par le décès du célèbre saxophoniste à l’instar de l’auteur-compositeur-interprète, musicien et homme politique sénégalais, Youssou Madjiguène N’Dour. « OH NON PAS TOI MANU DIBANGO. J’ai pas les mots pour traduire toute ma tristesse. Tu as été un grand frère, une fierté pour le Cameroun et pour l’Afrique toute entière. Une immense perte ! RIP le Roi de la Makossa et Génie de la Saxo », peut-on lire sur le compte Twitter de Youssou Ndour.

Le Camerounais Dibango a été initié très tôt à la musique par sa mère qui s’occupe de la chorale d’un temple protestant. C’est en France, au printemps 1949, qu’il a appris à jouer de la mandoline, du piano et du saxophone. C’est également à cette époque qu’il découvrit le jazz et fit ses premières armes dans les cabarets en France puis à Bruxelles.

Manu Dibango a deux fils, Michel, James (artiste et musicien connu sous le nom de James BKS) et deux filles, Marva et Georgia. Emmanuel N’Djoké Dibango, Manu Dibango est l’auteur de plusieurs morceaux comme « Soul Makossa », « Douala serenade » ou encore « Independance ». En juillet 2010, Manu Dibango est fait chevalier de la Légion d’honneur.

L’auteur d’un des plus grands tubes planétaires de la musique world, « Soul Makossa » (1972), Manu Dibango serait la première célébrité mondiale à décéder des suites d’une contamination au coronavirus.

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