Dans un communiqué rendu public ce 20 avril 2020 sur le site officiel des Nations unies, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) attire l’attention sur les pratiques de la communauté musulmane en ces temps secoués par le Covid-19.
Les croyants qui souhaitent faire des dons (« sadaqat » ou « zakat ») aux personnes touchées doivent respecter les mesures de distanciation physique en vigueur. Pour éviter que les gens se massent lors des banquets de l’iftar, il faudrait envisager l’utilisation des portions individuelles préemballées. Celles-ci peuvent être confectionnées par des entités ou des institutions centralisées, qui doivent respecter les règles de distanciation physique tout au long du cycle (collecte, emballage, stockage et distribution).
Même si les pratiques sont exécutées différemment cette année, il est important de rassurer les croyants en leur expliquant qu’ils peuvent toujours réfléchir, prier, faire preuve de générosité et aider les autres – tout en gardant une saine distance.
Pour l’OMS, il faut veiller à entretenir les liens avec la famille, les amis et les personnes âgées, en gardant une distance physique. « Il est essentiel d’encourager l’utilisation de moyens de communication de remplacement, notamment numériques », fait remarquer l’agence onusienne. Les prières spéciales adressées aux malades et les messages d’espoir et de réconfort sont des moyens de respecter les principes du ramadan tout en protégeant la santé publique.
Par ailleurs, l’OMS redoute la poursuite des violences domestiques à l’encontre des femmes, des enfants et des personnes marginalisées, en raison notamment des restrictions de déplacements qui sont en vigueur. « Les chefs religieux peuvent prendre résolument position contre ces violences, apporter un soutien et encourager les victimes à demander de l’aide », conclut-elle.
Pour l’heure au Togo, les lieux publics de rassemblements de prières musulmanes sont interdits d’accès.
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