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Réouverture des frontières : Et si l’on écoutait un peu les peuples de nos territoires !

Un manifestant à la frontière Togo-Ghana

Lorsque la pandémie du coronavirus a démarré, il était devenu évident que le gouvernement devait fermer les frontières. C’est ce que faisaient tous les dirigeants du monde pour éviter que le virus arrive sur leurs territoires, ou encore limiter sa propagation. Nos compatriotes, à l’époque apeurés, pressaient le gouvernement de fermer les frontières. Mais, plus d’un an après, ce sont les mêmes qui fatigués, veulent que l’on rouvre ces frontières. D’autant plus que ces frontières sont devenues très poreuses et que cette fermeture est source de raquettes de la part de certains agents des forces de l’ordre chargés de surveiller ces frontières.

Il y a quelques mois, le Mouvement Martin Luther King (MMLK) la voix des sans voix, avait lancé une campagne pour la réouverture des frontières dans l’espace Cedeao. Pour cette association, il n’y a pas de raisons de maintenir les frontières fermées, alors que tout le monde sait que les gens les traversent d’une manière ou d’une autre. Et cela est devenu une source de revenues pour certains fonctionnaires des frontières qui briment ainsi les populations. En son temps, l’appel du Pasteur Edoh Komi, président du MMLK n’a pas reçu de véritable écho.

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Il faut dire que l’on se demandait encore si c’était prudent. Mais, au fur et à mesure que l’on évolue, l’on se rend compte qu’il va falloir trouver des moyens de vivre avec le virus. On ne peut pas maintenir les frontières indéfiniment fermées. D’ailleurs, l’on a réussi à rouvrir les frontières aériennes. Les autorités affirment qu’il sera difficile de contrôler les milliers de personnes qui passent régulièrement par les frontières terrestres. Contrairement à l’aéroport où ce contrôle est effectif aujourd’hui. Mais, face aux contraintes liées à la traversée des frontières terrestres et surtout au phénomène de raquette qui s’est renforcé, ne faudrait-il pas finalement y aller ? En tout cas, les populations commencent par donner de la voix.

Elles s’exprimaient déjà d’une manière ou d’une autre. Mais, là l’on commence par assister à des manifestations publiques. La semaine dernière, à la frontière Togo-Ghana, ils étaient nombreux à exiger que les présidents Nana Akufo-Addo du Ghana et Faure Gnassingbé du Togo rouvrent les frontières et prennent des dispositions pour réguler le flux de passagers. Va-t-on écouter ces voix ? En tout cas, il ne faut pas les ignorer.

TM