Vu que l’on est dans une dynamique de reprise progressive des activités, il est normal de s’attendre à ce que dans les jours ou semaines à venir, le gouvernement annonce la réouverture des lieux de culte. En attendant que cela arrive, les premiers responsables des lieux de culte ont intérêt à commencer par réfléchir aux solutions que l’on peut apporter à la difficile équation de la pratique des cultes à l’ère du coronavirus. En tout cas, c’est ce qu’attend d’eux, Payadowa Boukpessi, le ministre en charge des cultes.
Voyant poindre le danger à l’horizon, le gouvernement togolais à l’instar d’ailleurs des autres pays, a décidé la fermeture des lieux de culte jusqu’à nouvel ordre. Cela ne devait pas surprendre. En effet, s’il y a un lieu où la propagation du virus pouvait se faire plus facilement, ce sont les églises, mosquées et autres lieux de culte. La fraternité qui existe entre les pratiquants d’une même religion les pousse à une certaine proximité. Une attitude propice à la propagation du coronavirus.
Alors, avant même que le gouvernement ne décide la fermeture des lieux de culte vers la fin du mois de mars 2020, les leaders religieux prenaient déjà certaines mesures. Chez les Catholiques par exemple, il n’était plus question de se donner la bénédiction du Christ qui consiste à se serrer les mains. Chez les Témoins de Jéhovah un communiqué venu de leur filiale dont le siège se trouve au Bénin, interdisait désormais les salutations avant et après les réunions et l’on administrait du gel hydroalcoolique à toute personne qui devait entrer dans la Salle du royaume. Mais tout cela pouvait-il prospérer ? Difficile de le dire.
Il n’était pas certain que tous les lieux de culte allaient prendre des mesures pour protéger leurs adeptes. Alors, le gouvernement fait bien de demander que tout le monde ferme pour un moment afin de mieux apprécier l’évolution de la situation. Et maintenant que l’épidémie semble se stabiliser dans notre pays selon les spécialistes, l’on peut commencer par envisager la réouverture. C’est la raison pour laquelle, le ministre Boukpessi et le directeur des cultes ont tenu une réunion jeudi dernier dans la salle de conférence de la Sazof avec les leaders des organisations religieuses. A l’ordre du jour, il y avait l’évaluation de la situation de la crise, la position des organisations religieuses et proposition des conditions pouvant aboutir à la réouverture des lieux de culte. Selon le ministre en charge des cultes, leurs propositions seront portées à l’appréciation du Conseil scientifique qui jugera de la nécessité de rouvrir les lieux de culte.
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