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Après le boycott des législatives…

Comme on le sait déjà tous, la Coalition des 14 partis politiques de l’opposition a boycotté les élections législatives avec les conséquences dont la principale est une exclusion volontaire du débat politique pendant cinq années. Toutefois, le gouvernement a annoncé des élections locales devant se tenir au cours de l’année 2019. Jusqu’ici la position de la Coalition n’est pas encore très claire en ce qui concerne les futures échéances électorales au Togo. Sauf que la Coordinatrice de ce regroupement promet à ses militants que l’alternance interviendra au plus tard en 2020. Mais qu’en est-il des élections locales ? Les partis membres de la C14 vont-ils de nouveau emprunter la voie du boycott ?

Fidèle à sa logique de rejet systématique, la Coalition a tenté de renouer avec la rue en ce début d’année, mais le constat est décevant. Les militants même parmi les plus déterminés sont visiblement fatigués. Passer plus d’un an à manifester avec toutes les conséquences possibles sur le vécu quotidien pour du mirage, et recommencer, sans se poser aucune question ? Comme le dit un adage ivoirien, « même si tes narines ne sentent aucune odeur, lorsque les poils qui s’y trouvent brûlent, au moins tu vas t’en rendre compte».

Le Mouvement des jeunes conscients du Togo (MJCT) a le week-end dernier adressé un message aux leaders de la Coalition : « On ne peut pas construire toute une stratégie de conquête du pouvoir sur la mobilisation de la rue ». Ils ont encouragé la jeunesse à se préparer pour les élections locales. Ces consultations qui n’ont plus eu lieu dans notre pays depuis plus de 20 ans permettront d’accélérer le développement à la base. Les populations pourront être les acteurs de l’essor de leurs milieux. Les partis politiques pourront conquérir des zones et ainsi donner la possibilité aux jeunes qui sont en leur sein d’expérimenter la gestion de la chose publique. Ce sera l’occasion pour tous ces partis qui formulent régulièrement des critiques sur la gestion du pays, de faire leurs preuves.

Sur le plan administratif, tout est prêt pour la tenue de ces élections et le Premier ministre Komi Selom Klassou dans sa déclaration de politique générale en a fait une priorité. L’heure n’est plus donc aux tergiversations pour ceux qui souhaitent vraiment participer. Comme pour les législatives passées, si certains décident de boycotter, il y aura des candidats pour y aller. Selon certaines indiscrétions, les locales auront lieu en avril prochain. Mais le gouvernement donnera sans aucun doute les informations les plus fiables dans les toutes prochaines semaines.

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