Depuis quelques jours, des citoyens ghanéens fuyant des conflits communautaires sont accueillis par nos compatriotes des préfectures de Dankpen, Oti et Oti sud. Le gouvernement a pris des dispositions pour leur venir en aide. Mais cette situation n’a pas manqué d’engendrer chez ces réfugiés un profond respect pour la paix qui règne au Togo.
Dès l’arrivée massive des refugiés dont le nombre se chiffre à des milliers d’individus, le gouvernement à travers le ministère de la Sécurité et de la Protection civile aidé par l’Agence nationale de la protection civile (ANPC), a volé au secours de ces populations dans le désarroi totale. Des vivres et non vivres leur ont été distribués. Les bénéficiaires n’ont pas hésité à remercier les autorités togolaises, le chef de l’Etat ainsi que toute la population togolaise.
Une expression est revenue avec récurrence dans les propos de ces habitants du Ghana voisin : « la paix ». Oui, s’il y a une chose qui est largement partagée au Togo, c’est la paix. Au-delà des divergences politiques et autres dissensions occasionnelles, les Togolais ont réussi jusqu’ici à maintenir un climat de paix. Ce ne sont pas des velléités de conflit qui ont manqué. Certains petits esprits auraient préféré voir ce pays s’embraser pour on ne sait quels intérêts.
Les réfugiés venus du Ghana chérissent donc fortement le climat de paix qui leur permet aujourd’hui de trouver un refuge. Pour le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le général de Brigade Yark Damehane, rien n’est plus chère que la paix. Il encourage les Togolais à continuer de travailler à cette paix.
Si le pays n’était pas en paix, où iraient ces milliers de réfugiés démunis ? « Peut-être seront-ils obligés de poursuivre leur route, mais pourront-ils le faire si le territoire n’est pas sûr ? », s’est-il interrogé. Il est clair que sans la paix, c’est l’anarchie et la libre circulation des personnes et des biens prendra inévitablement un coup. Les Togolais ont donc intérêt à chérir à leur tour la paix qui règne chez nous et à ne rien faire qui puisse la menacer.
Edem Dadzie