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Situation sanitaire au Togo : S’achemine-t-on vers la fin de la pandémie du coronavirus ?

Des soignants en combinaisons anti-Covid-19

Pour la première fois depuis le début de cette pandémie, une question taraude certainement tous les esprits : s’achemine-t-on vers la fin de cette situation sanitaire ? Les spécialistes répondront qu’il est trop tôt pour l’affirmer… Mais, la situation actuelle apporte une lueur d’espoir deux ans après le début de la pandémie. Les populations togolaises évoluent peut-être vers des lendemains meilleurs…

Le mercredi 9 mars 2022, soit plus que deux ans jour pour jour après le démarrage de l’épidémie au Togo, les services en charge de la riposte annonçaient qu’il n’y a plus de cas en prise en charge dans les centres dédiés à cet effet ; notamment au Centre hospitalier régional (CHR) de Lomé commune. Attention, cela ne veut pas dire que le Togo ne compte plus aucun cas de Covid-19 et que le virus ne circule plus. Les spécialistes n’ont pas encore dit cela.

À la date du 9 mars 2022 à 21h 45 mn (dernière mise à jour avant celle du 10 mars 2022), le Togo comptait 124 cas positifs, 36 447 cas guéris, 272 décès, 36 843 cas confirmés au total. On ne peut donc pas encore crier victoire sur le mal. Surtout que dans le reste du monde, la situation sanitaire est encore instable. La période des grandes flambées semble être derrière nous, mais, tous les pays du monde demeurent en alerte. Il faut quand même relever que c’est la première fois que l’on nous annonce 0 cas en pris en charge dans les centres. Les 124 cas positifs dont il était question le mercredi dernier sont sans doute à domicile ou dans un des hôtels réquisitionnés au début de l’épidémie.

Du chemin a été parcouru dans la lutte contre ce virus. Au Togo, le premier cas a été annoncé par le Premier ministre Komi Selom Klassou, le 6 mars 2020. Un vendredi particulier où les journalistes avaient été massivement conviés à la grande salle de conférence de la primature. Pendant que chef de gouvernement d’alors se faisait attendre, les spéculations allaient bon train. Qu’avait-il de si urgent et important à annoncer ?

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Jusque-là, le Togo était épargné, alors même que des pays voisins comme le Burkina Faso, le Ghana, le Sénégal, la Côte d’Ivoire etc… étaient déjà sous pression et avaient décrété des restrictions. Les pays d’Asie, d’Amérique du Nord, du Sud, et d’Europe vivaient une hécatombe. Les Togolais inquiets, scrutaient l’horizon. Dans la salle de conférence de la primature, beaucoup de conversations, de réflexions tournaient autour d’une possible annonce de l’entrée du Togo dans la pandémie.

Et c’est ce qui fut fait. Le silence qui a accompagné l’annonce du Dr Klassou était révélateur des craintes des Togolais. L’on se réjouit quand même que le gouvernement togolais sous l’impulsion du président de la République Faure Gnassingbé ait pris toutes les mesures et sans tarder, pour limiter les dégâts. Il est vrai que le continent africain a été peu touché, malgré certaines prévisions ; toutefois des pays africains en ont beaucoup souffert.

Deux ans après, on sent que la pression diminue, et on peut logiquement se demander si l’on ne s’achemine pas vers la fin de la pandémie ? Récemment le gouvernement a levé une partie importante des restrictions, notamment l’ouverture complète des lieux de culte. Des Togolais veulent que l’on aille plus loin pour libérer totalement la vie socio-économique. « Plus aucun malade Covid-19 à l’hôpital. Bonne nouvelle. Il est temps d’ouvrir les frontières terrestres et de lever l’Etat d’urgence sanitaire. Cela fait deux ans que la population subit les conséquences de ces décisions », a écrit Nathanaël Olympio, président du Parti des Togolais sur son compte twitter.

Edem Dadzie