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Assemblée nationale : Renforcer davantage la présence des femmes aux postes de responsabilité

Dans le cadre du projet : « Des législatures inclusives pour des politiques sensibles au genre (LIPSG) », il s’est ouvert hier au siège de la représentation nationale une formation à l’intention de certains députés togolais et des membres de l’administration parlementaire. La formation porte sur l’égalité genre et l’analyse comparative entre les sexes plus (ACS+).

Le Togo fait partie des pays dont la jouissance des droits de l’Homme pour les personnes les plus pauvres et les plus marginalisées, en particulier les femmes et les filles s’est nettement améliorée en 2021. Selon le classement 2021 du Global Gender Gap Index (GGGI), le Togo est classé 105 sur 156 pays avec une progression de 35 places par rapport à 2020, et en Afrique subsaharienne, il est classé 20 sur 35 pays mesurés.

En ce qui concerne l’autonomisation politique des femmes, le pays est classé 81 sur environ 153 pays mesurés dans le monde. Toutefois, la représentation des femmes au Parlement et dans les autres espaces politiques reste faible : seuls 17,6 % des parlementaires sont des femmes dans un pays où elles représentent 51,4% de la population.

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En raison de la faible capacité institutionnelle de l’égalité des genres, les problèmes et les obstacles auxquels les femmes sont confrontées ne sont pas suffisamment pris en compte de manière adéquate dans les politiques et les actions pour la réduction des inégalités. Dans l’ensemble, l’insuffisance de représentation des femmes au Parlement et leur faible pouvoir décisionnel limitent leurs capacités à influencer les décisions qui affectent les femmes et les filles.

Prenant conscience de cette situation, l’Assemblée nationale togolaise a pris l’engagement de travailler à plus d’inclusivité et de réactivité vis-à-vis du genre, en son sein. Dans cette dynamique, le projet LIPSG, conformément à l’étude de base effectuée en 2021, permettra de renforcer les capacités des députés et des membres de l’administration parlementaire.

Ceux-ci seront ainsi en mesure de promouvoir et évaluer la sensibilisation et la réactivité au genre à travers l’analyse comparative entre les sexes pour élaborer des lois, des politiques et des budgets, en prenant en compte la dimension du genre. « Ce projet s’inscrit dans la dynamique dans laquelle se trouve l’Assemblée nationale en ce qui concerne la promotion du genre, sans oublier la politique du gouvernement à travers la feuille de route Togo 2025 à son axe 1 », a précisé Emmanuel Amouzouvi, chargé du projet.

« Il s’agira concrètement d’expliquer les concepts clés en termes d’égalité du genre, d’équité, d’engagement politique des femmes ; les clichés, les freins, les réflexions à faire pour véritablement promouvoir le genre. Nous partagerons également un outil inventé par le gouvernement du Canada en 2005, et opérationnel depuis 2011 (l’outil comparatif des sexes plus) », a-t-il ajouté.

Le projet est initié par le Centre parlementaire du Canada et le Centre africain pour les affaires parlementaires, et est financé par le gouvernement canadien. Le projet a démarré en juillet 2022 et prendra fin en 2026. Deux autres pays dont le Ghana et le Kenya en bénéficient également. La formation a été officiellement ouverte par Kouloun Bodobome, conseillère technique de la présidente de l’Assemblée nationale.

Edem Dadzie