L’évolution de l’épidémie du coronavirus ces derniers jours au Togo inquiète. La situation dans le nord et au centre du pays capte les attentions. De la capitale Lomé, les foyers de l’épidémie ont désormais élu domicile à l’intérieur du pays. Cela oblige le gouvernement à revenir à des mesures restrictives dans certaines villes de notre pays.
À l’allure où évolue la situation, il faut craindre l’explosion des contaminations au niveau communautaire. Pendant longtemps, les cas que l’on enregistrait étaient issus des voyageurs mis en quarantaine et régulièrement suivis. D’ailleurs, il y a quelques mois, une étude a permis aux spécialistes togolais de conclure que le virus circule très peu dans la communauté. Mais, petit à petit, la tendance est en train d’être inversée.
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L’on avait averti nos compatriotes sur le fait que cela ne devait pas être une carte blanche pour la négligence du respect des mesures barrières. Au contraire, il fallait maintenir la vigilance au maximum. Au moment de l’allègement de certaines mesures restrictives, les autorités avaient prévenu qu’au moindre relâchement préjudiciable à la santé publique, l’on n’hésiterait pas à y retourner. Malheureusement, ce qu’on craignait est en train de se produire.
De nouveaux foyers ont été détectés à l’intérieur du pays il y a quelques semaines. Le professeur-colonel Djibril Mohaman, coordonnateur de la riposte avait parlé des préfectures d’Assoli (Soudou), de la Kozah et de Tchaoudjo. La région centrale est particulièrement touchée puisque l’on vient de boucler les villes de Tchamba, Sokodé et Sotouboua.
Un couvre-feu y est désormais en vigueur de 21h à 5h du matin. C’est une situation que l’on pouvait éviter si chaque citoyen avait fait preuve civisme et de discipline. Selon le professeur Mohaman, des compatriotes ont refusé de déclarer des voyageurs et les ont cachés dans les familles. C’est un peu comme cacher du feu dans ses vêtements. C’est tout simplement du suicide.
Cela montre à suffisance que beaucoup de nos compatriotes n’ont encore rien compris de ce qui se passe. Au sein de la population, le déni se poursuit. Et cela encourage les gens à défier le virus en refusant de respecter les mesures barrières. Il urge d’intensifier la sensibilisation, mais aussi de sanctionner les contrevenants.
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Edem Dadzie