Depuis l’éclatement de la crise avec toute la série de manifestations enregistrées, il a toujours circulé sur les réseaux sociaux des images montrant des scènes de violences, des heurts entre forces de l’ordre et manifestants, des images de violences commises des individus, etc. Comme on a pu tous le constater au moins une fois, ce sont parfois des images très difficiles, ensanglantées, effroyables, insupportables, intenables…qu’aucune éthique, encore moins, une déontologie ne tolèrerait..
Pourtant ces distillateurs d’images peu recommandées, sont très tenaces et ne démordent pas à continuer leur basse besogne, ils en ont l’habitude et cela est devenu une nécessité pour eux, au point où, l’on se pose des questions sur les idées qu’ils ont derrière la tête et non dans la tête.
Hier, à peine la manifestation prévue par la coalition des 14 partis dispersée à coup e gaz lacrymogènes, ces « vendeurs » d’images et souvent de « fake » images ont retrouvé leur malsain plaisir, un plaisir intraduisible pour nous autres, avec des clichés en tout genre culpabilisant les Forces de l’ordre. En attendant d’extraire le vrai de l’ivraie de ces images d’hier, rappelons-nous pour la bonne cause que des exemples de fausses images depuis l’éclatement de la crise sont nombreux.
Rappelons-nous, ces images d’un corps de l’armée d’un autre pays africain, que l’on avait attribué à tort aux militaires togolais molestant des habitants de Sokodé. Il y a aussi, l’image d’une marée humaine au Kenya, habillée en rouge, que la coalition a voulu utiliser entre temps pour faire croire qu’elle avait fait un sacré plein au cours d’une marche…Fort heureusement les alertes à la fausseté de ces images citées sont venues situer l’opinion et sauver de ce moule de désinformation dans lequel des millions de togolais étaient en train de tomber.
Avec la reprise annoncée des manifestations de l’opposition, il faut s’attendre tous les jours à ces images grossies, modelées, « caricaturales »…qui n’existent que pour nuire à l’image du gouvernement togolais.
Par ailleurs, ne soyons pas naïfs, ces images constituent un passeport qui ouvre certaines portes à certains qui finissent par faire croire qu’ils sont poursuivis ou persécutés dans leur pays.
Ces types de pratiques doivent être dénoncés par tous les partis politiques, tous les leaders, car ces images parfois calomnieuses, avilissent l’image l’individu ou du groupe, les exposent, les livrent dangereusement. Et dans l’euphorie de manifestations, ces images peuvent entrainer des dérives graves. C’est à raison que Rabelais agitait cette phrase : « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme ».
Dieudonné Korolakina