Plébiscité par un vote qui s’est déroulé le 10 mai 2020 dernier, Eddie Komboïgo a été désigné candidat du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), ex-parti au pouvoir pour la présidentielle du 22 novembre 2020 prochain au Burkina-Faso. Mais avant d’en être officiellement investi, l’expert-comptable devra attendre « la sanctification » du président du parti, Blaise Compaoré, actuellement en exil en Côte d’Ivoire.
133 voix contre 21 seulement pour son rival Yahaya Zoungrana, la messe a été dite. Le choix porté sur cet expert-comptable de formation a été sans appel et n’a suivi que la continuité. À la tête du CDP depuis mai 2015, Eddie Komboïgo ne comptait pas parmi les barons du parti du temps où il régnait sans partage. Il était jusque-là député à l’Assemblée nationale.
Déjà prétendant à la présidentielle de 2015, le député Komboïgo avait vu sa candidature rejetée en vertu d’une loi excluant les proches de Compaoré qui avaient soutenu son projet de modification de la Constitution pour se maintenir au pouvoir, projet qui avait finalement causé sa chute.
Chose importante à noter, Eddie Komboïgo devra passer par deux autres étapes importantes. Son vote devra être entériné par Blaise Compaoré, président d’honneur du CDP. Ensuite, il devra être investi lors d’un congrès selon les directives du parti.
Ces étapes passées, Eddie Komboïgo devra faire face à l’actuel président Roch Kaboré, candidat à sa propre succession, ainsi qu’à d’autres candidats qui étaient aussi proches de la mouvance au pouvoir au moment du règne de Blaise Compaoré. Il s’agit, notamment de l’ancien Premier ministre Kadré Désiré Ouédraogo et Gilbert Noël Ouédraogo, dirigeant d’un ancien parti allié du régime Compaoré.