Le digital, une solution pour l’inclusion financière à l’heure de la Covid-19 ? La question a été largement abordée lors du webinaire international sur la finance inclusive et la Covid-19 organisée par la Team RM du 26 au 28 mai.
S’il y a une question sur laquelle les acteurs de la finance inclusive et les populations s’accordent pour sortir de la crise sanitaire liée à la pandémie du coronavirus c’est la digitalisation. Le sujet a été largement abordé au cours du troisième panel du webinaire international sur la finance inclusive et la Covid-19. Le thème de ce panel : nécessité d’implication des acteurs de « l’économie réelle » et de l’innovation dans la riposte au Covid19 pour la relance économique a réuni les acteurs du digital à l’instar du Togolais Sewa Agbodjan, initiateur de l’application Innov Care. Une application qui veut permettre aux populations d’avoir les services de santé dans leur poche. Grâce à elle, les utilisateurs ont toutes les informations sur les pharmacies, les centres de santé, les laboratoires d’analyses. Il leur est donc facile de trouver ces structures et de se soigner dans un laps de temps.
Pour le jeune entrepreneur togolais, il est primordial d’éduquer les populations sur le digital. « Les gouvernements doivent accompagner les startups en ignorant certaines lois traditionnelles du marché. Ils doivent aussi associer les startupers à l’effort de digitalisation de leurs pays », a-t-il rajouté.
Autres recommandations
D’autres personnalités à l’instar de l’ancien Premier ministre béninois Lionel Zinsou ont fait des propositions pour soutenir le continent. L’Etat doit favoriser un accès au capital pour les entreprises.
Il faut construire un partenariat public-privé pour développer des produits du secteur agroalimentaire. La Confédération des institutions financières ouest africaines doit se mettre en lien pour discuter de la question de la gestion du risque. L’assurance doit apparaître de façon explicite pour permettre aux acteurs de financer leurs activités et valoriser les opportunités offertes par la technologie.
Il faut aussi trouver des mécanismes d’amortissement des chocs, maîtriser les coûts et réduire les charges, mettre en place des mécanismes pour amener les produits aux clients partout et à n’importe quelle heure à travers notamment la digitalisation. Les Africains doivent aussi aller au « patriotisme économique » en consommant les produits de leurs frères africains et adopter les outils numériques pour encourager les investisseurs.
Un mécanisme de partage de garantie et de risques, d’accompagnement des clients à utiliser la technologie est nécessaire autant qu’un soutien des microfinances à financer l’innovation.
Rôle des incubateurs et des agences de l’Etat
Pour ce faire, les incubateurs et les agences de l’Etat sont appelés à identifier des solutions à travers par exemple des incubateurs. Il faut injecter le capital et les compétences, mutualiser les initiatives, les modèles des différents pays africains et des Caraïbes. La structuration des chaînes de valeur s’avère primordiale pour sortir de crise. Il faut aussi soutenir l’entrepreneuriat féminin.
Les Etats doivent mettre en place des fonds d’innovation, bien gérer les écosystèmes innovants, imaginer des systèmes alimentaires durables et résilientes. Les entrepreneurs lancent aussi un appel aux gouvernants à revoir le coût de la connectivité dans les pays, aller vers les entreprises, donner une préférence aux entreprises nationales et avoir confiance en elles. Il faut faciliter les infrastructures entre la diaspora africaine et leur pays d’origine.
L’Etat doit favoriser un accès au capital pour les entreprises. Au cours des échanges l’ancien Premier ministre haïtien Laurent Lamothe a appelé la Team RM et ses partenaires à pérenniser cette initiative et à exploiter le canal de webinaire pour toucher plus de citoyens à travers le monde.
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