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Le gouvernement envisage l’augmentation des revenus des cotonculteurs dans 3 ans

Le gouvernement envisage l’augmentation des revenus des cotonculteurs dans 3 ans
L’Assemblée nationale a donné son accord à l’Etat pour rentrer en négociation avec le groupe singapourien Olam. Les députés ont voté lundi 29 juin une loi portant autorisation de cession de tout ou partie de la participation de l’Etat dans le capital de la Nouvelle société cotonnière du Togo (NSCT). A travers cette loi, le gouvernement veut contribuer au développement des acteurs de la filière coton togolais. 

Plusieurs raisons poussent l’Etat à rentrer en discussion avec le groupe Olam, déjà présent dans certains pays du continent. Selon les points évoqués par le ministre de l’Economie et des Finances Sani Yaya lors du vote des députés, cette loi rentre dans la droite ligne du Plan national de développement (PND). Elle favorisera l’augmentation des rendements par une amélioration des itinéraires techniques grâce à l’exploitation des résultats de la carte de fertilité des sols initiée par le gouvernement, la modernisation de l’outil industriel afin d’améliorer la collecte du coton et les performances d’égrenage.

La loi portant autorisation de cession de tout ou partie de la participation de l’Etat dans le capital de la NSCT vise le développement de la marque “coton made in Togo” afin de jouir d’un différentiel de prix par rapport à la qualité. Le gouvernement envisage également l’accroissement de la contribution du secteur agricole en général et de la filière cotonnière en particulier, à la création de la richesse nationale et des emplois massifs.

 

D’importantes retombées économiques pour le Togo

La démarche du gouvernement est fondée sur des indicateurs de performances, notamment l’augmentation substantielle du revenu des cotonculteurs dans trois ans. Elle est basée sur l’amélioration du rendement de la production de 600 kg/ha aujourd’hui pour atteindre un niveau de performance d’au moins 900 à 1 000 kg/ha sur le court terme, avec le développement de la culture attelée et de noyaux d’élevage, en association avec d’autres spéculations telles que le soja et les cultures maraîchères au profit des producteurs vulnérables.

Le renforcement du parc industriel, la participation à la recherche développement pour une optimisation du schéma cultural, l’utilisation des intrants et l’appui conseil, entre autres, l’implication de la réhabilitation des pistes rurales cotonnières pour améliorer la collecte du coton graine et participer également au désenclavement des zones de production agricole sont en vue.

Pour la présidente de l’Assemblée nationale Yawa Djigbodi Tségan, cette autorisation a une double perspective : « d’une part, il s’agit d’assurer une gestion efficace et efficiente de l’industrie cotonnière. D’autre part, cette ouverture permettra l’amélioration des conditions de vie des acteurs de la chaîne de production et de transformation de la filière coton ».

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