Certains de nos compatriotes s’imaginaient que l’épisode du coronavirus était derrière nous. Alors, ils ont commencé à banaliser le respect des mesures barrières. Et pourtant, le Conseil scientifique avait prévenu. Voilà que le nombre des contaminations remonte. Attention à ne pas occasionner un retour en arrière. Les mesures restrictives que beaucoup décriaient peuvent revenir, si la situation s’aggravait.
Dans le communiqué levant les restrictions comme le bouclage des villes, le couvre-feu etc… le gouvernement avait été clair : le combat contre le virus n’est pas à son terme. Mais comme l’on commençait par suffoquer malgré le fait que l’on ne soit pas allé en confinement général, le gouvernement a compris la nécessité de lever un peu le pied. Notre économie à l’instar de celle d’autres pays en développement est encore fragile.
Alors, pour permettre à la population de poursuivre ses activités tout en se protégeant contre ce virus, les autorités togolaises ont rendu obligatoire le port du masque de protection et le respect scrupuleux des autres mesures barrières. Malheureusement, l’on constate avec amertume une certaine insouciance de la part de nos compatriotes. On peut les voir déambuler dans les endroits publics sans masques, ou plutôt le masque sous le menton, dans les poches, sans distanciation physique.
La nécéssité d’observer toujours les gestes barrières
Certains mêmes, c’est lorsqu’ils veulent s’adresser à quelqu’un qu’ils retirent le masque. On se demande alors, quelle est l’importance du port du masque ? Plusieurs de nos compatriotes s’attroupent dans les bars pour faire la fête sans aucune mesure de protection, comme si l’on ne peut prendre du bon temps qu’en s’attroupant. Qu’est-ce que cela coûte aux gens de faire le sacrifice de la distanciation pour un peu de temps ? Au niveau des écoliers qui viennent de reprendre les cours, la situation n’est guère intéressante. À la sortie des écoles, c’est le désordre total. Ils rangent les masques, ou les mettent au menton, se saluent sans aucune crainte, restent collés les uns aux autres. Les parents sont interpellés.
Malheureusement, ces comportements donnent raison à ceux qui pensent qu’il faut utiliser la force. Mais doit-on mettre un gendarme derrière chaque Togolais ? En tout cas, selon le Dr Béwéli Essotoma, directeur général de l’Action sanitaire, « il faut de l’autodiscipline de la part de chaque citoyen ». Mais quoi qu’on dise, il faudra que les autorités civiles et sécuritaires agissent plus. La force anti-pandémie Covid-19 doit sévir.
Les autorités communales sensibilent leurs populations
Le maire du Golfe 5, Kossi Aboka, a déjà pris l’initiative en faisant une descente nocturne inopinée dans la zone d’Avedji Limousine, carrefour Y samedi dernier. Des avertissements ont été donnés pour que les bars concernés se conforment aux dispositions prises par les autorités au risque de se voir fermés. Nos compatriotes doivent faire beaucoup attention. Après quelques jours de baisse, le nombre de cas positifs est en train de remonter.