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Lutte contre la sécheresse : la situation au Sahel analysée par Faure Gnassingbé et ses homologues

Image de la visioconférence
Les chefs d’Etat des pays membres du Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS) étaient en visioconférence lundi dernier.  La situation dans cette zone sinistrée d’Afrique subsaharienne était au centre des échanges.

La sécheresse et la désertification sont des phénomènes qui frappent de plein fouet plusieurs zones du globe. Le Sahel est particulièrement concerné. Les changements climatiques induits par l’activité humaine accentuent cette situation. Cela dégrade les conditions des populations qui voient leurs facteurs de production mis à rude épreuve.

Si rien n’est fait, la pauvreté risque d’augmenter. Cela pourrait engendrer des déplacements de population et les conflits. Le Togo et les autres pays de la région subsaharienne n’ont pas intérêt à ce que la situation sécuritaire se dégrade davantage. Depuis les années 70, le Sahel ouest africain subit un déficit pluviométrique sans précédent. Les conséquences de plusieurs années successives de sécheresse, en particulier en 1973 puis entre 1983 et 1984, se manifestent non seulement sur les paysages (désertification, variations de surface et de profondeur du lac Tchad, modifications sensibles du débit de certains cours d’eau, variations de niveaux des nappes…), mais aussi et surtout sur les activités humaines : agriculture, alimentation en eau potable, projets hydrauliques…

L’arrivée bénéfique de deux années humides en 1994 et 1999 a conduit experts et scientifiques à s’interroger : ces années constituent-elles le signe tangible de la fin de la sécheresse prolongée ? Les mesures des précipitations collectées pendant plus d’un siècle et les études menées par les chercheurs montrent qu’il s’agit, statistiquement parlant, d’un signe trop ténu pour considérer que la sécheresse était terminée ou en voie de l’être, à la fin de l’année 2000.

Le CILSS, une organisation regroupant 13 Etats, s’investit dans la recherche de la sécurité alimentaire et dans la lutte contre les effets de la sécheresse et de la désertification. Les travaux auxquels ont pris part lundi dernier le chef de l’Etat Faure Gnassingbé et son ministre de l’Agriculture Noël Koutera Bataka, ont porté sur l’examen des décisions de la 55ème session ordinaire du Conseil des ministres, tenue en début de mois. La rencontre a été ouverte par le chef de l’Etat burkinabé Roch Marc Christian Kaboré, président en exercice sortant du comité.

Son homologue tchadien, le maréchal Idriss Deby Itno, a pris le relais pour les 12 prochains mois. « À l’issue du sommet du CILSS, j’ai été honoré par mes pairs qui m’ont confié la présidence tournante de notre grande organisation », a-t-il écrit sur son compte twitter lundi soir.

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