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Mise en œuvre de l’Accord de Paris : la relance économique doit s’aligner sur les plans climatiques nationaux

La relance doit être favorable à la planète
Petit à petit, la relance économique post-Covid-19 semble prendre forme, même si c’est avec beaucoup de craintes. Il ne faudrait toutefois pas que les gouvernants oublient les objectifs de l’Accord de Paris. Le changement climatique et ses impacts n’ont pas fait de pause. Les Nations unies et d’autres organisations demandent que  l’on aligne les plans de relance économique sur les plans climatiques nationaux.

Les dirigeants des Nations unies, de la Commission européenne, du Fonds monétaire international, de la Banque mondiale et d’autres organisations ont appelé les gouvernements à aligner leurs plans de relance économique sur les travaux relatifs aux plans climatiques nationaux, les fameuses Contributions déterminées au niveau national (CDN) prévus cette année dans le cadre de l’Accord de Paris sur les changements climatiques.

L’on sait en effet que conformément à l’Accord de Paris, chaque cinq ans les Etats parties communiquent leurs contributions en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre, sur ses activités. L’article 9 stipule : « chaque partie communique une contribution déterminée au niveau national tous les cinq an conformément à la décision 1/CP.21 et à toutes les décisions pertinentes de la Conférence des parties agissant comme réunion des parties au présent Accord de Paris et en tenant compte des résultats du bilan mondial prévu à l’article 14 ». L’Accord de Paris ayant été adopté en 2015, 2020 est la première étape du renouvellement des engagements. Et les parties sont conviées à faire preuve de plus d’ambition.

« Nous sommes à un moment où une augmentation significative du niveau d’ambition en matière de climat est nécessaire. La pandémie représente un défi supplémentaire pour l’action climatique en général et pour la préparation de nouveaux CDN ou de leurs mises à jour. L’action en faveur du climat ne peut en effet pas être retardée. C’est pourquoi l’échéance des CDN demeure », réitère la secrétaire exécutive de l’ONU climat, Patricia Espinosa.

Une première évaluation de l’impact de la pandémie sur l’action climatique mondiale, réalisée par le Forum de partenariats pour les CDN, a révélé que la diminution de l’attention et des ressources compromettait déjà les efforts des pays pour faire face à l’urgence climatique. Cela veut dire que la situation sanitaire actuelle annihile déjà les efforts en faveur du climat.

Il faudra donc redoubler d’ardeur et aller plus vite. Cela ne sera pas évident, dans un contexte où les intérêts économiques nationaux vont davantage primer. Malgré tout, Patricia Espinosa garde un certain optimisme. « D’une certaine manière, l’échéance de 2020 et la crise du Covid-19 représentent également une opportunité », pense-t-elle.  « La réponse du monde à la Covid-19 peut aider à travailler à la réalisation des objectifs à long terme en matière de climat et de développement en général », a-t-elle ajouté.

                                                                                                                                                                                                                             TM et CCNUCC

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