Après une récente sortie médiatique du Dr Folly Ekoué Gada qui prédisait l’alternance au Togo dans 10 ans, l’Union des forces de changement (UFC), fait une mise au point. C’est une situation un peu confuse puisque, alors que certains voulaient faire de ces propos une position officielle de l’UFC, le parti de Gilchrist Olympio semble désavouer l’un de ses lieutenants les plus écoutés depuis quelque temps.
Alors que l’opposant historique est en train de quitter tout doucement la scène politique, peut-on affirmer que son parti qui est déjà affaibli par la scission de 2010, risque de vivre une nouvelle guerre de leadership ? En effet, lorsque l’on suit un peu le développement de cette actualité avec ce désaveu public d’une des têtes pensantes de ce parti, l’on est en droit de se poser des questions.
Il est vrai que, comme le dit le bureau directeur du parti, « nul ne peut prédire l’alternance à la place du peuple ». Même si en vertu de l’accord politique qui existe entre l’UFC et le parti au pouvoir, Union pour la République (Unir), les Togolais pouvaient espérer que l’une des parties annonce les couleurs d’une certaine alternance pour les années à venir, le Dr Gada semble être allé trop vite en besogne.
Quoique, si l’on tient compte de la Constitution actuellement en vigueur au Togo, le président en fonction, Faure Gnassingbé, ait encore droit à deux mandats. Ce qui fait logiquement 10 ans. Mais, doit-on s’attendre automatiquement à ce que le parti Unir ne soit plus au pouvoir ? Stratégiquement, le Dr Gada n’aurait peut-être pas dû être aussi direct sur cette question.
L’UFC et l’Unir ont tout le temps, pour s’entendre sur un éventuel passage du pouvoir à une autre main d’ici là. En même temps, le désaveu qu’inflige le bureau directeur au Dr Gada, affirmant même que ce dernier « n’est pas membre du bureau directeur du parti, et n’est nullement mandaté pour parler en son nom », laisse tout observateur avisé de la scène politique, pensif.
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