A quelques jours de sa prestation de serment, il faudrait rappeler à l’élu du 22 février 2020 qu’il a lancé le 4 mars 2019, un plan ambitieux pour l’émergence du Togo à l’horizon 2030. Même si le coronavirus capte toutes les attentions aujourd’hui, il ne faudrait surtout pas oublier que notre pays a de grands défis à relever en matière de développement.
C’est la première fois pour le Togo de se doter d’un véritable plan de développement, une véritable vision, avec le concours des différentes composantes de la société : le secteur public, le secteur privé et la société civile. Son lancement a suscité beaucoup d’espoir et d’engouement auprès des Togolais. Mais au moment où l’on s’apprête à véritablement le dérouler, le coronavirus pointe son nez.
Il est vrai que le PND a connu un début de mise en œuvre dès son lancement il y a plus d’un an. Mais en ce début de mandat de Faure Gnassingbé il devrait connaître une vitesse de croisière. Et le pays visait une croissance économique de plus de 7% d’ici 2022. Malheureusement, avec cette pandémie, le Fonds monétaire international (FMI) prévoit une croissance en bas de 5%.
Alors que le PND prévoyait de faire du Togo un hub, l’on a été obligé de fermer l’Aéroport international Gnassingbé Eyadema (AIGE) aux vols commerciaux qui représentent la plus grande partie du fret aérien. Au niveau du Port autonome de Lomé (Pal) l’on peut s’estimer heureux que ce soient les marchandises qui dominent. Et l’on sait que les restrictions ne concernent pas les marchandises. Toutefois, la fermeture des frontières rend difficile leur transit. Ce qui est sûr, c’est que le ralentissement de l’économie mondiale rejaillit sur le transport maritime.
Le PND a aussi pour ambition de révolutionner le secteur agricole. Heureusement qu’à ce niveau, et grâce à l’ingéniosité du ministre Noël Bataka, un plan de riposte a été mis en place dans le contexte actuel pour maintenir les rendements précédents et même les augmenter.
Malgré tout, l’on peut toujours s’inquiéter pour le PND qui est en train de perdre malheureusement, une année entière, parce que quoi qu’on dise, les programmes de développement prendront forcément un coup en cette année 2020. Cela veut dire que le chef de l’Etat et l’équipe qui va l’accompagner ont du pain sur la planche.
Il faudra travailler plus intensément et plus rapidement pour qu’en 2022 l’on puisse avoir un résultat à brandir avant de faire de nouvelles projections vers 2030. L’on devra miser sur la production et la consommation locale.
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