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Système éducatif togolais : l’axe des actions de développement du 4e mandat de Faure ?

Le chef de l'Etat Faure Gnassingbé

Manifestement, le quatrième mandat de Faure Gnassingbé est celui des grands défis. Beaucoup d’effort a été fait pendant les trois derniers mandats. Toutefois, et comme le président l’a si bien exprimé pendant la campagne électorale ayant sanctionnée sa réélection en février 2020, bon nombre de chantiers sont encore à parfaire. Le système éducatif en particulier espère d’importantes mutations.

Même si ces dernières années le gouvernement a beaucoup investi dans le système éducatif, il faut reconnaître que le secteur souffre de problèmes, d’infrastructures, de manque de matériels didactiques, d’insuffisance d’enseignants qualifiés. Sur ce dernier aspect, la multiplication des Ecoles normales d’instituteurs (Eni) sur l’ensemble du territoire a apporté un petit soulagement.

Il ne faudrait pas non plus passer sous silence l’excellent projet des cantines scolaires initié par le gouvernement et mis en œuvre par l’Agence nationale d’appui au développement à la base (Anedeb) et qui permet d’augmenter le taux de scolarisation et de maintien des enfants à l’école, surtout dans les zones les plus vulnérables. Mais, étant donné que la population infantile ne cesse d’augmenter, l’on doit prendre des dispositions pour faire face aux besoins actuels, et se projeter dans l’avenir pour ne pas être surpris dans quelques décennies. Le président togolais semble mesurer l’importance de la tâche qui l’attend.

Ainsi, il compte rapidement travailler pour améliorer la gouvernance au sein du système éducatif, changer le système d’orientation des apprenants et améliorer les infrastructures.

Gouvernance et réorientation

Le gouvernement sous l’impulsion du chef de l’Etat envisage  de moderniser la gestion, la gouvernance, le système d’orientation et de formation du système éducatif, afin de l’adapter aux objectifs et priorités de développement du pays, ainsi qu’aux besoins réels de l’économie et de l’emploi. Dans ce sens, des initiatives seront implémentées pour améliorer et renforcer la coordination entre les divers degrés de l’enseignement national.

Un nouveau service d’orientation scolaire et professionnelle, avec des antennes préfectorales dans toutes les régions du pays sera mis sur pied, de même qu’une structure unique de formation du personnel enseignant et d’encadrement, afin de professionnaliser le métier. Dans l’enseignement supérieur, des réformes seront entreprises pour le développement de filières à haute valeur ajoutée. Dans ce prolongement, des mesures permettront d’assurer la limitation des effectifs dans les filières universitaires non-porteuses et leur réorientation progressive.

Infrastructures

Si plus de 20 000 salles de classes ainsi que quelques instituts de formations professionnelles ont vu le jour pendant la décennie écoulée, les pouvoirs publics entendent mettre les moyens pour doter davantage le secteur éducatif en infrastructures.

Il est ainsi prévu la construction de 25 000 nouvelles salles de classes, trois collèges universitaires régionaux d’enseignement supérieur, et des structures d’apprentissage et de formation pratique et professionnelle dans toutes les préfectures. Le tout, par le biais d’un mécanisme de financement innovant associant le secteur privé.

De même, le programme de création des IFAD sera poursuivi, avec un accent mis sur des filières comme l’agrobusiness, les énergies renouvelables, l’économie numérique et les métiers de la mer.