La Comité d’action pour le renouveau (Car) de Me Yaovi Agboyibo sort de ses gonds et réagit par rapport à l’actualité de l’heure : la tenue des élections législatives le 20 décembre prochain telle que recommandée par la Cedeao fin juillet dernier. Pour le Car, l’Union des Forces de Changement (UFC) comme parti de l’opposition constitue une entrave à l’organisation d’élections transparentes au Togo.
Les réactions du Comité d’action pour le renouveau, membre du regroupement des 14 se résumaient depuis l’entame du dialogue inter-togolais aux différentes sorties médiatiques de Jean Kissi, député du parti. Mais, alors que la coordination de la Coalition semble « marcher au pas du gouvernement » (car se rendant compte que le processus électoral est enclenché et plus rien ne pourra le stopper de nouveau), c’est la plus vieille formation politique de la C14 qui brise l’omerta.
Dans un communiqué en date d’hier mercredi, le parti interpelle le gouvernement et la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) sur « le risque pour le Togo de connaître des tensions politiques post électorales », si la majorité présidentielle tient autant à la date indicative du 20 décembre prochain.
Dans le communiqué d’hier, l’argument brandi par le parti mentionne la recomposition de la Ceni en revoyant le statut de l’Union des forces de changement (UFC) qui tout en étant reconnue comme parti d’opposition, ne peut être membre du gouvernement, conteste le Car.
Pour le Comité d’action pour le renouveau « les diverses consultations électorales que le Togo a connues depuis le début de son processus démocratique ont toutes échoué », notamment à cause des anomalies qui « entachent les textes qui régissent l’organisation des élections ». Et dans la suite de son communiqué, le parti de Yaovi Agboyibo nomme la Ceni, la Cour constitutionnelle et la Haute autorité de l’audiovisuel et de la Communication (Haac).
Et c’est bien les réformes dont a fait mention la Cedeao en proposant la « recomposition de la Cour constitutionnelle » et le « renforcement de la Ceni ». Pourtant, le Car, par la personnalité de son numéro un Yaovi Agboyibo était en bonne place à la table ronde du dialogue intertogolais.
A cette tribune, Yaovi Agboyibo et ses partenaires de la C14 ne prêchaient que la démission de Faure Gnassingbé.
Aujourd’hui, à quel saint se vouer ? La Cedeao a rendu son rapport et le processus est irréversible comme se sont exclamés les membres du parti Union pour la République (Unir) au lendemain de la publication de la feuille de route de la Cedeao.
Prosper Awih
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