On savait le père Professeur de Lettres chevronné, également homme politique, voici le fils, lui également Enseignant-Chercheur en Lettres, homme politique et enfin dirigeant du parti « Front National », qui hibernait depuis le décès du Professeur Améla Amélavi. Didier Améla prend désormais la tête du parti fondé par le « père », au lendemain de sa démission de l’Alliance National pour le Changement (ANC) dont il est membre fondateur. L’ex membre de l’ANC de Jean-Pierre Fabre, va assumer la présidence intérimaire du FN jusqu’au prochain congrès qui va sans aucun doute, le confirmer comme président du parti.
La désignation a été décidée par le Bureau national du parti au terme d’une séance extraordinaire, selon un communiqué qui explique que : « Après la disparition de son président fondateur, notre parti est toujours resté orphelin. Ainsi, n’avons-nous cessé de demander au valeureux fils du président fondateur de prendre la relève mais ce dernier a confirmé qu’il avait d’autres engagements politiques dont il était resté fidèle ». Seulement cette désignation a lieu dans la foulée de la démission de « Améla Fils » de l’ANC. Autant cela n’est pas moins curieux, autant sa démission ou son départ de l’ANC n’a pas suscité ébullition dans le champ politique et n’a sûrement pas porté une grande plaie que le parti de Fabre attendra longtemps pour voir se cicatriser.
Mais ce jeu de Didier Améla n’est pas simple. En vérité, il repose d’abord, l’épineuse question du pouvoir politique de Père en fils. Car les membres du FN vont devoir désormais « prier au nom de Père et du Fils » en se confrontant, peut-être, parfois à ce débat, voire cette agitation qui prend parfois en contre-pied toute légalité et toute légitimé, d’un responsable de parti politique.
Ensuite, plus on s’approchera des élections Locales, Législatives, du Référendum, plus il faudra s’attendre à ce que ça bouge dans les différents partis et regroupements politiques. Et que les ambitions s’affirment sur l’échiquier politique.
Il faut dire que la baisse de l’intensité des mouvements de la Coalition des 14 est si inacceptable pour quelques membres de ce regroupement, qu’ils ne voient pas la vie politique avancer sans eux. Pourtant tout avance. A rebours des revendications irréalistes et irréalisables. Et certains partis et jeunes leaders voyant autrement les choses, comme Didier Améla préfèrent déjà se tenir au bon endroit avant que le moment n’arrive. La C14 qui se croyait sortie de la cuisse de Jupiter, fait la résistance en masquant le malaise en voie de la faire en éclats du fait des ambitions de nombre de ses membres…le Temps nous situera.
L’actuel président, du FN qui était comme un intrus dans la famille ANC, où il avait du mal à se flanquer deux galons sur l’épaulette, rafle aujourd’hui tous les galons en étant à la tête d’un parti, peu importe la stature. C’est un choix. Et tous les choix qui ont du sens sont courageux, plus encore en politique.
Dieudonné Korolakina
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