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Afrique/Zleca : La Zone de libre-échange continentale n’entrera pas en vigueur en juillet prochain

Sommet sur la Zleca

Elle était prévue pour être mise en œuvre à partir du mois de juillet 2020, après la ratification des 22 pays nécessaire à sa mise en œuvre. Malheureusement, ce ne sera plus pour le mois de juillet. L’annonce a été faite par le Sud-Africain, secrétaire général de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zleca), Wankele Mene, qui accuse bien évidement la pandémie du Covid19.

Entrée en vigueur il y a un an, la zone de libre-échange devait débuter officiellement le 1er juillet 2020. Elle consiste à abolir progressivement les barrières réglementaires et tarifaires pour faire croître le commerce intra-africain. Celui-ci n’est que de 16% en moyenne pour les pays du continent. L’Afrique reste très dépendante de l’extérieur à qui elle vend ses matières premières et achète des produits finis.

L’annonce du secrétaire général de la Zleca n’a pas surpris. Du moins, l’on s’attendait à une telle annonce, même s’il est permis d’espérer la fin de cette pandémie avant juillet 2020. « Il n’est pas possible de commencer le premier juillet, dans les circonstances actuelles », a-t-il affirmé avant d’expliquer qu’à l’heure où les pays sont confinés et où le commerce mondial est à l’arrêt en raison de la pandémie de Covid-19, il est difficile de mettre en branle cet ambitieux projet, même si l’engagement politique des dirigeants africains demeurait intact.

Le faux départ de la Zleca est d’autant plus dommageable que beaucoup, à commencer par la Banque mondiale, plaident actuellement pour un renforcement du commerce entre pays africains, et ce pour soutenir des économies en grande partie privées de leurs débouchés extérieurs.

Au-delà de cette dimension politique, la Zleca est, à terme, la promesse d’un vaste marché d’1,3 milliard de consommateurs et à plus court terme un bond du commerce intra-africain, qui pour l’instant ne dépasse pas 18% des échanges réalisés par les pays. Mais beaucoup reste à faire.

Il faut encore harmoniser les règles douanières, abolir les barrières tarifaires et non tarifaires. Un travail de titan, qui par exemple n’est toujours pas totalement effectif au sein de certaines unions régionales comme la Cedeao. Il faut aussi trancher la question sensible de la protection des marchés, que souligne le géant nigérian.

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