La reprise progressive des activités à laquelle l’on assiste dans notre pays depuis quelques jours pourrait constituer une source d’inquiétude pour les membres du Comité national de gestion de la riposte au Covid-19 (CNGR-Covid-19). En effet, si l’on ne fait pas attention, des foyers épidémiques pourraient naître, notamment dans les milieux professionnels. Le professeur-colonel Djibril Mohaman appelle à la vigilance.
Le coordinateur de la riposte, en faisant le bilan de la semaine écoulée, fait remarquer que le nombre des contaminations grimpe à nouveau. La semaine dernière l’on a enregistré au total 74 cas positifs. Il est vrai que la plupart de ces contaminations sont dues à l’arrivée de voyageurs. Ce sont essentiellement des personnes testées positives parmi les compatriotes qui ont été rapatriés récemment par le gouvernement.
« Les voyageurs venus du proche et du Moyen-Orient ont augmenté le nombre de cas positifs », précise le colonel Djibril. Il y a aussi des voyageurs venus des pays voisins et qui se révèlent positifs plus tard. « Les cas autochtones sont plutôt faibles », reconnaît le coordinateur. Même les cas d’élèves qui sont signalés depuis quelques jours viennent en grande partie de ceux qui ont franchi les frontières pour reprendre les cours, et qui ont été soumis au test, conformément aux mesures gouvernementales prises pour sécuriser l’ouverture des classes.
Mais, cela ne doit pas constituer une raison pour que la population autochtone néglige le port de masque de protection et le respect des autres mesures barrières. En effet, ces cas positifs rentrent toujours en contact avec des personnes au sein de nos communautés. Le risque est donc toujours intact et il faut en prendre conscience.
L’autre inquiétude du professeur Djibril et de son équipe actuellement, est que des foyers épidémiques prennent naissance avec la reprise des activités. Un cas a été malheureusement enregistré dans la zone franche. Une entreprise a été fermée momentanément parce que l’on a décelé en son sein 22 cas, un des employés ayant d’ailleurs contaminé son enfant.
Ces employés vivent dans le Grand Lomé et à Tsévié. Ils ont engendré à eux seuls, plus de 400 cas contact qui sont actuellement suivis. Voilà de quoi est capable le virus de la Covid-19 en un laps de temps ! Il faudra donc faire beaucoup attention, alors que l’on est dans une dynamique irréversible de réouverture. « Il revient à chaque secteur d’activité d’adapter les mesures barrières à ses besoins, mais aussi à ses particularités », conseille le professeur-colonel Djibril Mohaman.
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