L’opération, lancée depuis le début du mois de mai, devrait permettre de déloger les djihadistes installés au nord de la Côte d’Ivoire. Malheureusement, une fuite d’un gendarme ivoirien a permis à plusieurs djihadistes de prendre la fuite. Depuis, le gendarme est aux arrêts, même si les troupes n’ont réussi qu’à saisir seulement certaines armes et munitions.
Lancée dans le nord ivoirien début mai, l’action militaire conjointe, toujours en cours, s’est déroulée à la frontière entre les deux pays, près du village de Sangopari, au nord-est de la ville de Ferkessédougou.
Repérés depuis plus d’un an, des combattants djihadistes opérant au Burkina Faso avaient trouvé refuge dans la zone. C’est justement pour les déloger que les armées des deux pays ont décidé de les prendre en étau. Selon le chef d’état-major ivoirien, le général Lassina Doumbia, l’union avec le Burkina Faso voisin est nécessaire pour contrer les groupes armés terroristes, qui parviennent, eux, à se solidariser.
Les forces militaires n’ont pas détaillé les « résultats tangibles » vantés par l’armée burkinabé, mais une source sécuritaire affirme que des armes ont été saisies. Un soldat du Burkina Faso, blessé durant l’expédition, est hospitalisé à Korhogo, grande ville du nord ivoirien.
Si son nom n’a pas été encore révélé, le chef d’escadron de la gendarmerie ivoirienne de la ville de Kong, qui a causé la fuite en parlant de l’opération à un civil, a été mis aux arrêts.
Malgré cet échec d’étape, on ne désarme pas du côté du Burkina Faso. Pour le général Moïse Miningou, chef d’état-major de l’armée burkinabé, cette opération dénommée « Comoé », la toute première de ce genre, a permis tout de même d’obtenir des résultats tangibles. C’est pourquoi le général fait la promesse de poursuivre dans cette action conjointe des forces militaires des deux Etats afin de repousser les djihadistes installés dans le Sahel depuis des années.