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Port de masques : faut-il craindre de manquer d’oxygène ?

Des masques chirurgicaux

Le masque est sur le point de devenir un élément de notre habillement. Mais si son utilité pour limiter la propagation des virus ne fait plus de doutes, certaines personnes s’inquiètent d’une éventuelle réduction de l’apport en oxygène qu’il peut provoquer et de l’augmentation de la consommation de dioxyde de carbone. Ils disent remarquer une sensation de faiblesse, d’étouffement ou d’étourdissement. Que disent les spécialistes ?

Est-il possible que le port d’un masque puisse amener une personne à accumuler tellement de dioxyde de carbone et si peu d’oxygène qu’elle s’évanouisse ? Depuis quelque temps, des mises en garde circulent sur les réseaux sociaux sur la nécessité de ne pas garder le masque trop longtemps. Le site américain Health rappelle que l’inhalation de niveaux élevés de dioxyde de carbone peut mettre nos vies en danger. Ce que vous devez savoir :

Le bon niveau de dioxyde de carbone

La toxicité de ce gaz que nous dégageons lorsque nous expirons peut provoquer des maux de tête, des vertiges, des troubles de la vision et de la concentration, des acouphènes, des convulsions, voire un étouffement. Mais il faut que sa concentration dans l’air soit très élevée, de l’ordre d’au moins 10%.

Le manque de dioxyde de carbone peut également faire des ravages dans l’organisme. Son rôle consiste, entre autres, à réguler le pH (taux d’acidité) du sang. Si sa concentration est trop élevée, le sang devient acide, et si elle est trop basse, il devient basique. Dans les deux cas, la personne s’évanouit.

Différents types de masques

Concernant les masques, leur capacité à influencer notre consommation de dioxyde de carbone dépend beaucoup de leur composition et de leur étanchéité. Il est quasi impossible de s’évanouir par manque d’oxygène avec un masque en tissus ou un masque chirurgical, car ils ne s’adaptent pas parfaitement au visage. Lorsqu’on inspire et on expire, l’air peut circuler via les pores du tissu. C’est pourquoi ce type de masque ne protège pas de l’inhalation du virus, mais protège les personnes extérieures des gouttelettes qui peuvent être émises.

En revanche, les masques antiparticules N95 et FFP2, équipés d’un dispositif de filtration, pourraient poser quelques problèmes supplémentaires. D’après les experts interrogés par Health, porter ce type de masque pendant une période prolongée peut entraîner des difficultés respiratoires chez les personnes prédisposées comme les fumeurs, les personnes obèses, ainsi que les personnes atteintes de broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) ou d’emphysème.

Envisager d’autres causes

Pour ces personnes, il est recommandé d’envisager l’utilisation d’autres types de masques. Mais il n’a pas été démontré que l’utilisation prolongée d’un masque, y compris avec un filtre, entraîne une toxicité au dioxyde de carbone chez les personnes en bonne santé. D’autre part, le grand public n’a pas de nécessité à utiliser un masque filtrant, qui a été conçu pour les professionnels de santé.

Assurez-vous que votre masque couvre votre nez et votre bouche, mais qu’il n’est pas trop serré au point de vous empêcher de respirer. Si vous avez l’impression que vos voies respiratoires ont du mal à fonctionner, envisagez d’autres causes possibles, comme une crise de panique, qui peut déclencher des sensations soudaines d’étouffement et d’essoufflement.

Source : Santé-magazine