De la présidence de l’université de Lomé, le professeur Dodzi Komla Kokoroko a atterri dans le gouvernement Tomégah-Dogbé au poste de ministre en charge des Enseignements primaire, secondaire, technique et de l’Artisanat. La réussite de la rentrée scolaire prochaine dans un contexte de coronavirus est le premier challenge du professeur Kokoroko. C’est un véritable test, son baptême de feu.
Tous les observateurs tant sur le territoire national qu’à l’extérieur du pays sont d’accord sur le fait que, même si l’université de Lomé a encore du chemin à faire pour atteindre le niveau de certaines de ses paires, son président a réussi à opérer la transformation. Le professeur Kokoroko s’est révélé être un véritable bâtisseur. Que ce soit sur le plan des infrastructures que dans le fonctionnement de l’institution, un travail formidable a été accompli.
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Mais, pourra-t-il réussir la lourde mission que l’on vient de lui confier ? En arrivant à ce poste, le président de l’université de Lomé ne perd pas de vue le fait que ce département ministériel est l’un des plus importants et que régulièrement ceux qui l’occupent sont confrontés des situations critiques. Il y a quelques années, à l’initiative de la Coordination des syndicats de l’éducation du Togo (Cset), de la Synergie des travailleurs du Togo (STT) et d’autres organisations syndicales, le secteur éducatif a été sérieusement secoué par de sérieux mouvements de grèves. À l’avènement du Premier ministre, Dr Komi Selom Klassou, l’on a assisté à une certaine accalmie. Ce dernier se chargeait personnellement de ces dossiers.
C’est ainsi qu’à la suite de certaines ententes, les enseignants ont arrêté de gronder depuis quelques mois, même si par moments on sent certaines volontés de revenir à la charge. Sur ce plan, on peut dire que le professeur Kokoroko est outillé pour faire face à de telles situations. Il a en effet réussi à mettre fin aux crises successives que connaissait l’université de Lomé depuis le début des années 2000, en créant un cadre efficace d’expression des revendications.
Mais, cela ne suffira sans doute pas, puisqu’il s’agit à présent de tout le système éducatif national, hormis bien sûr l’enseignement supérieur. De plus, le contexte du coronavirus complique l’équation. Il y a quelques semaines, avant que le Premier ministre Klassou n’annonce la réouverture des salles de classe et le démarrage des examens, il a fallu faire un travail préalable.
Le Conseil scientifique a dû élaborer un protocole sanitaire. Cette fois-ci encore, ce sera pareil. Et il faut préciser qu’il s’agit désormais de tous les élèves du Togo et non ceux des classes d’examens uniquement. Des dispositions devront être prises pour empêcher que des foyers de contamination de la Covid-19 ne naissent dans les écoles.
Edem Dadzie